Football : le défenseur central Séraphin Kalonji réclame ses droits à V.Club

Le 12 août 2022, le club et le joueur ont conclu un contrat de travail à durée déterminée valable jusqu’au 12 août 2025, pour une rémunération mensuelle du joueur de 1200 dollars américains, et la prime de signature du joueur était de 15 000 dollars. Alors que le joueur a respecté pleinement les termes du contrat, VClub par contre a manqué à ses obligations, notamment celle de verser mensuellement la rémunération due. A propos de la prime de signature, le club n’a versé que moins d’un tiers du montant. A plusieurs reprises, le joueur a mené des démarches pour entrer dans ses droits, sollicitant le règlement à l’amiable mais en vain, en dépit de sa situation financière précaire. Au cours de cette saison sportive 2024-2025, l’entraîneur lui a fait savoir qu’il n’entrait pas dans son plan de jeu, et donc ne figurait pas dans l’effectif du club.

Acculé par une situation difficile, le joueur s’est vu proposer une offre déséquilibrée, celle de signer un document de renonciation à ses salaires impayés, de résilier à l’amiable le contrat contre le versement d’un montant de 6000 dollars. Coincé et avec des frais de son logement à payer, Séraphin Kalonji n’avait pas d’autre choix que d’accepter. Un montant de 2000 dollars lui a été versé à titre de paiement pour « résiliation anticipée du contrat convenue ». V.Club a effectué un autre paiement de 500 dollars au joueur. Le solde de 3500 dollars exigible depuis le 12 juillet 2024 n’a plus été versé jusqu’à ce jour, alors que le joueur a été notifié de la résiliation de son contrat depuis le 16 juillet 2024.

Selon le point 66 de cette affaire telle que stipulée et présentée à la chambre de résolution des litiges de la Fécofa par l’avocat du joueur Tannuri Ribeiro, « Le Club n’a pas seulement échoué à payer la totalité de la prime de signature, mais aussi les salaires échus pour le mois de mai, juin et juillet 2023, a également omis de verser la prime de la Coupe du Congo promise, ainsi que la somme convenue dans le cadre de l’accord de libération. En agissant ainsi, le Club a gravement porté atteinte aux droits du Joueur, en ne respectant ni ses obligations salariales, ni les accords intervenus pour la résiliation anticipée du contrat ». Dans la conclusion de la résolution de l’affaire, la chambre de résolution des litiges de la Fécofa contraint le club à respecter les termes de l’accord conclu avec le joueur.

Cet ancien défenseur central du SC Amika de Mbuji-Mayi et de l’US Panda de Likasi, avant d’être sociétaire de V.Club de 2022 à 2024, est le 9^e joueur à intenter un procès sportif contre V.Club dirigé par l’homme d’affaires Amadou Diaby, qui visiblement ne semble pas respecter les contrats conclus avec des joueurs qu’il engage.