Algérie : plus de 800 dirigeants interdits de séjour en France

Mardi 11 Mars 2025 - 21:56

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Les autorités françaises ont officiellement transmis aux autorités algériennes une liste détaillant 800 dirigeants, dont des membres de l’administration, des hommes politiques et des responsables militaires interdits d'enter en France.

Outre les enquêtes approfondies sur les biens immobiliers et comptes bancaires appartenant aux dirigeants algériens en France, menées par divers services de renseignements relevant du ministère français de l’Intérieur, le gouvernement français a dressé une liste de plus de 800 membres de la nomenklatura algérienne, désormais interdits de séjour en France sans fournir de justificatifs administratifs. Cette mesure vient en réponse à des tensions diplomatiques. Elle marque un tournant dans les relations entre la France et l’Algérie, déjà mises à mal par plusieurs dossiers géopolitiques sensibles. Ces dirigeants bénéficiaient de privilèges liés à leurs passeports diplomatiques, ce qui leur permettait de se rendre en France sans restriction pour des affaires privées ou personnelles.

Les 800 responsables algériens devront justifier de la nature officielle de leur déplacement pour pouvoir pénétrer sur le sol français, fournir des documents solides et valides, tels qu’un ordre de mission en bonne et due forme, détaillant les raisons précises de leur séjour en France. Cette décision fait partie d’un ensemble de « sanctions » et de « ripostes graduées » que la France envisage de mettre en place dans le cadre de son affrontement diplomatique avec le pouvoir algérien. Les relations entre les deux pays sont particulièrement tendues sur plusieurs dossiers sensibles, notamment la gestion de l’immigration clandestine et la question épineuse du Sahara Occidental, où la France soutient des positions opposées à celles de l'Algérie. Paris, par cette mesure, entend envoyer un signal fort à Alger.

Le but est d’éviter que ces personnes n’entrent sur le territoire français pour des motifs non officiels, ce qui pourrait aggraver encore davantage les relations bilatérales déjà très compliquées. Au-delà de ces sanctions ciblées, cette décision intervient dans un climat de tensions politiques qui dure depuis plusieurs années. L’Algérie et la France s’affrontent notamment sur des questions de politique étrangère, avec des désaccords notables sur la gestion de la crise migratoire et l’impact des flux de migrants clandestins en Europe. Alors que la situation reste volatile et complexe, cette mesure témoigne d’une volonté claire de la France de réagir face à des différends géopolitiques de plus en plus prononcés, tout en préservant l’ordre et la sécurité sur son territoire.

 

Noël Ndong

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