Après un premier quart d’heure d’observation entre les deux meilleures défenses du tournoi (trois buts encaissés par les Argentins, quatre pour les Allemands), l’Argentine se créé la première occasion, profitant peut-être de la brève désorganisation allemande occasionnée par la sortie sur blessure de Kramer (17e) : une passe en retrait hasardeuse de Kroos met Higuain sur orbite, mais le Napolitain gâche son tête à tête face à Nauer (21e). Neuf minutes plus tard, Lavezzi adresse un caviar à Higuain qui marque… en position de hors-jeu. Le but est logiquement refusé.
Les Allemands touchent la barre, mais le score reste vierge à la pause
Mais ces deux alertes réveillent des Allemands jusque-là stérilement dominateurs : une frappe de Schürrle (37e), un tir de Kroos bien capté par Romero (43e) et une tête sur la barre de Höwedes à la 45e+1 mettent l’Albiceleste sous pression. C’est finalement sur un score vierge que les deux formations rentrent aux vestiaires.
Un second acte fermé et avare en occasions
En début de seconde période, Nauer effectue une sortie kamikaze sur Higuain, qui aurait peut-être mérité une sanction. Une action qui donne la tendance d’un deuxième acte bien plus fermé que le premier. Le jeu se durcit d’ailleurs sur l’aire de jeu. Les Allemands conservent leur mainmise générale sur le match, sans se créer, toutefois, d’occasions franches jusqu’à la 80e et une frappe hors cadre d’un Toni Kroos moins souverain que lors des matchs précédents.
Comme en demi-finale, Palacio rate un face-à-face décisif
L’arbitre envoie donc les deux formations en prolongations, que les Argentins débutent pied au plancher. En l’absence de Di Maria, Messi, qui confirme son statut d’intermittent du spectacle lors de ce Mondial, peine à éclairer le jeu argentin. Dans le camp allemand, Müller est également en deçà de ses prestations habituelles : après trente jours de compétition et six matchs joués, les jambes sont forcément lourdes. Et ça se ressent jusqu’à cette alerte dans la surface allemande, mais Palacio voit son lobe passer à côté du poteau (98e).
Götze offre le titre mondial à l’Allemagne après 28 années d’attente
Lors d’une deuxième prolongation âpre, en témoigne la pommette ensanglantée de Schweinsteiger, les minutes s’égrènent lentement vers la séance de tirs au but quand survint l’éclair de Götze : servi par Schürrle, le Munichois profite des largesses de Demichelis pour ajuster Romero d’un enchaînement contrôle de la poitrine-reprise du pied gauche (113e). Le sursaut d’orgueil argentin (centre de Zabaleta repoussé par l’excellent Boateng à la 116e, tête au-dessus du cadre de Messi à la 118e et un ultime coup-franc du Barcelonais expédié dans le ciel de Rio à la 120e+2) n’y feront rien. Les hommes de Joachim Low sortent vainqueurs de ce duel acharné. Vingt-quatre ans après Lothar Matthaüs, Philipp Lahm brandit la Coupe du Monde devant le public du stade Maracanã.