Handball : les participants des 1ères JREHB constatent le dysfonctionnement de la FéhandMercredi 27 Août 2014 - 18:43 Les Premières journées de réflexion sur l’évolution du handball en République démocratique du Congo (1ères JREHB) ont bel et bien eu lieu le 8 et le 9 août au Centre Bondeko dans la commune de Limete à Kinshasa. Selon le rapport final de cette session de deux jours de réflexion sur le handball RD-congolais établi par les participants, l’on apprend que le handball en RDC a débuté à Kinshasa en 1965, avant de s’étendre dans la province du Katanga en 1968 et ensuite au Bandundu vers les années 1970. Les précurseurs de la balle dure en RDC sont, entre autres, Bihombele, Makamizile, Tshibangu Tshibo, Paul Makanzu, Léon Thangu, Bofenda, Falanda, Dr Lumingo pour la ville de Kinshasa, et Ilunga Mangenda Dikashi, Muteb Kaut, Mwalimu Ntumba, Pierre Mukinda, Maisa, Kajidi, Nganga, Lokombe au Katanga. Les opérateurs se recrutaient dans les écoles et les entreprises publiques ou privées, sans l’intervention de l’État. Et le premier championnat national a été organisé en 1973 à Lubumbashi lors des deuxièmes Jeux congolais. C’est aux alentours des années 1990 que le handball s’est implanté dans les deux Kasaï, avant le Bas-Congo en 2001. À propos de l’organisation actuelle du handball, les participants ont constaté que seule une ligne est plus ou moins effective, en l’occurrence celle du Katanga avec les Associations (ententes) de Lubumbashi, Likasi et Kolwezi. Concernant la ville de Kinshasa, ils ont relevé cinq équipes féminines, et une dizaine des clubs masculins évoluant dans une entente. L’autre constat amer des participants est celui des autres provinces où le handball n’existe pratiquement plus. Et cette situation pose clairement le problème de viabilité de la Fédération de handball de Kinshasa, au regard de l’article 39 de la loi sportive du 24 décembre 2011 qui stipule qu’une fédération devra avoir en son sein au moins six ligues affiliées. Le rapport final des 1ères JREHB remarque que « les membres de la fédération s’illustrent dans le dysfonctionnement », soulignant par exemple le cas d’une joueuse de Saint-Éloi de Kinshasa, transféré en Tunisie, puis en France, sans l’aval de son club d’origine, et le fait que « certains cadres nationaux qualifiés sont écartés au bénéfice des étrangers en matière de stage à l’extérieur du pays ». Dans la litanie des maux qui rongent le handball RD-congolais, les participants ont noté l’inexistence d’une structure administrative appropriée, d’un service d’affiliation, des commissions spécialisées, d’un programme d’action, le manque de direction technique, d’homologation des championnats, l’insuffisance de binôme d’arbitres sur le plan local, le manque de championnat des clubs d’âges, la dilapidation et détournement des fonds destinés à la participation des équipes représentatives de la RDC aux compétitions internationales. À ce sujet, les participants ont indiqué : « Au total près de douze millions de dollars américains du Trésor public engloutis en douze années d’une gestion calamiteuse ». Aussi ont-ils stigmatisé l’absence de comptablité, de compte en banque, de budget et de bilans dans la gestion du handball congolais. Au chapitre des résolutions de ces journées de réflexion sur l’évolution du handball rd-congolais, les participants soulignent la nécessité de créer une nouvelle fédération dénommée « Fédération nationale congolaise de handball - Fénacohand », avec la constitution d’un comité fédéral d’au moins quinze personnes. Cette Fédération s’attellera à remettre en selle le handball congolais sur la base d’une organisation rigoureuse. Martin Enyimo |