Centrafrique : le CICR rappelle les règles d’humanitéSamedi 4 Octobre 2014 - 14:00 Les violations du droit international humanitaire se poursuivent de manière quasi-quotidienne en Centrafrique par des meurtres de civils, des violences physiques à l’encontre de la population, la destruction d’habitations et de commerces, ou encore attaques contre des secouristes, estime le CICR. Devant cet état des choses, et dans un communiqué rendu public le 3 octobre, l’organisation a une nouvelle fois donné la sonnette d’alarme pour rappeler les règles du droit international humanitaire qui protègent les civils pour tenter de convaincre ceux qui portent des armes de la nécessité de respecter ce droit qui est tout aussi essentiel. « Faire connaître les règles de base du droit international humanitaire, comme celles qui interdisent d’attaquer des blessés ou de prendre pour cible un véhicule sanitaire, est une des priorités du CICR en République centrafricaine. Les parties au conflit ont une influence directe sur le sort des victimes. Elles doivent donc connaître ces règles, les respecter et les faire respecter. », explique Jean-François Sangsue, chef de la délégation du CICR à Bangui. Estimant que le défi est immense concernant la préservation d’un peu d’humanité face à la haine qui est si forte dans le pays, ainsi que l’insécurité et l’impunité qui y règnent, le responsable du CICR a dit que le personnel de l’organisation humanitaire ne baissera pas les bras pour poursuivre son double objectif : d’une part, favoriser un meilleur respect des règles du droit international humanitaire et de celles applicables aux opérations de maintien de l’ordre et, d’autre part, faire en sorte que les équipes du CICR, de la Croix-Rouge centrafricaine et des autres composantes du Mouvement international Croix-Rouge et Croissant-Rouge puissent accéder en toute sécurité aux personnes qui ont besoin d’aide et à celles privées de liberté. Depuis le début de l’année, des centaines d’éléments issus des groupes armés anti-balaka et ex-Séléka ont participé, à Bangui et dans les provinces, à des séances d’information sur les principes essentiels du droit international humanitaire, comme l’interdiction d’attaquer la population civile ou l’obligation de respecter la dignité humaine ainsi que la mission médicale. À Bambari, Kaga Bandoro, Kabo, Dekoa et Boda, c’est le même message qui a été répété à ces parties au conflit, mais il semble que les enseignements reçus sont loin d’être appliqués puisque les violences se poursuivent à travers le pays. « C’est une action qui s’inscrit dans la durée, précise Jean-François Sangsue. Il faut maintenir le contact et expliquer et diffuser sans relâche les règles de base du droit international humanitaire en vue de promouvoir son respect. Une meilleure connaissance de ce droit peut contribuer à prévenir les violations. », conclut, chef de la délégation du CICR à Bangui.
Nestor N'Gampoula |