Diables rouges/football : « Gare à l’euphorie », prévient Francis Nganga

Lundi 6 Octobre 2014 - 13:15

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Avant son départ pour Pointe-Noire, Francis Nganga rappelle la qualité des Bafana qui affronteront les Diables rouges les 11 et 15 octobre. Et le capitaine de Charleroi met en garde ses coéquipiers contre toute euphorie.

Les Dépêches de Brazzaville : Francis, à quelques jours du match face à l’Afrique du Sud, les Diables rouges sont leaders du groupe avec 6 points. Comment faut-il appréhender cette double confrontation ?

Francis Nganga : Vu le scénario qui s’est passé lors de la campagne pour le Mondial 2014 (Ndlr : les Diables rouges étaient en tête du groupe avant la dernière journée, mais ont été doublés par le Burkina), je pense qu’il serait bien de remettre les compteurs à zéro et d’éviter les excès de confiance. Nous avons gagné deux matchs et nous savons désormais que nous sommes capables de faire de belles choses. Mais gare à l’euphorie, car les choses ne seront vraiment belles qu’en cas de qualification.

LDB : Comment jauger cette équipe d’Afrique du Sud, essentiellement composée de joueurs locaux ?

F.N : C’est vrai qu’on avait l’habitude de voir des Bafana qui évoluaient en Premier League, comme des McCarthy ou Pienaar et que désormais, ils sont surtout issus du championnat local. Mais c’est un championnat professionnel bien structuré et on a vu lors de leur succès au Soudan qu’ils sont très dangereux. En mettre trois au Soudan, ça en dit long sur leurs qualités. Nous sommes prévenus…

LDB : Il y a quelques mois, lors de ton retour à l’entraînement, tu expliquais dans nos colonnes que le temps de la génération des Ndinga, Oniangué, Douniama et toi-même était venu et que vous deviez prendre vos responsabilités. Est-ce le cas ?

F.N : Oui, je crois que pour l’instant, on répond présents. Avec le départ de Barel et Oscar, nous sommes désormais les joueurs les plus expérimentés, c’est donc à nous de jouer ce rôle pour accompagner les plus jeunes et les nouveaux. Ça s’est fait assez naturellement. Chacun trouve sa place, mais bon, on pourra dire qu’on a bien fait le boulot quand on aura le ticket en poche.

LDB : Un petit mot sur la situation des Zèbres de Charleroi, qui vont mieux après une entame de championnat compliquée (ndlr : 1 point pris après les 5 premiers matchs) ?

F.N : ça va mieux, on retrouve l’expression collective qui avait fait notre force l’an passé et les résultats sont à la hausse. Au niveau individuel, je reviens petit à petit, avec de meilleures sensations. Je pense ne pas être loin de mon meilleur niveau, celui d’avant ma blessure, il y a un an.

LDB : Le préparateur sportif de Charleroi nous expliquait, en marge de ton interview, qu’une telle blessure transforme l’homme et le joueur. Tu valides ?

F.N : Oui, j’ai changé. Déjà, je connais mieux mon corps, je sais l’écouter désormais. Et au niveau mental, aussi : j’ai envie de tout bouffer, pour profiter de chaque instant, de chaque match. Être écarté des terrains aussi longtemps, c’est dur.

LDB : Pour finir, un petit message pour les supporteurs congolais ?

F.N : Nos supporteurs sont dans l’euphorie depuis le début de cette campagne, et on ne peut pas leur demander l’inverse. Les Congolais aiment leur équipe nationale et ils sont donc heureux. À nous de faire en sorte qu’ils le soient encore plus, car après toutes ces années de disette, ils le méritent d’autant plus. L’important, c’est que nous, les joueurs, gérions bien cette euphorie, car rien n’est fait. Par contre, nous aurons besoin du public le 11 octobre : on compte sur lui pour nous soutenir face aux Bafanas.

 

 

Camille Delourme

Légendes et crédits photo : 

Légende 1: Pour Francis Nganga, l'Afrique du Sud est un adversaire redoutable et il met en garde ses coéquipiers contre toute euphorie (crédits photo adiac) Légende 2: Le capitaine de Charleroi estime être presque revenu à son meilleur niveau, onze mois après sa rupture des ligaments (crédits photo adiac)