Belles-lettres : première rentrée littéraire de l’Association des jeunes écrivains du Congo

Lundi 6 Octobre 2014 - 20:22

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Opérée autour de l’échange de son coordonnateur, Richard Ali a Mutu avec la presse, la rencontre qu’a abritée la Maison des savoirs, le 4 octobre, a révélé les ambitions et les perspectives d’avenir du jeune groupement.

Les écrivains Issamaleko, Richard Ali a Mutu et Jean-Claude Ntuala face à la presse à l’occasion de la rentrée littéraire Annoncée comme une grande première, la rentrée littéraire est un rendez-vous que l’Association des jeunes écrivains du Congo (Ajeco) entend désormais inscrire dans le calendrier des évènements littéraires peu fréquents. Organisée après trois mois d’inactivité, elle se voulait un retour sur scène énergique à la faveur d’un agenda qui a dans ses prévisions des rencontres à fréquence régulière. Richard Ali a Mutu a dès lors annoncé la tenue « d’une activité par mois ». Et il  a averti déjà l’assistance composée en grande partie de journalistes et de jeunes écrivains, qu’il se tiendrait une autre matinée du genre à la fin du mois d’octobre. Quant à celle envisagée au mois de novembre, elle sera convoquée en marge de la célébration de la Journée internationale de l’écrivain africain, le 7 novembre.

Avec la rentrée de samedi, l’Ajeco veut instituer « une nouvelle habitude » quitte à procéder à la présentation des nouvelles productions littéraires. Ce, conjointement avec les maisons d’éditions partenaires, en l’occurrence les éditions Médiaspaul et Mabiki. « L’initiative, motivée par le besoin de voir se rallumer le lampion de la littérature congolaise », devrait concourir à « mettre en valeur la plus récente production littéraire », a fait savoir l’écrivain précité. Aussi cette démarche s’inscrit-elle dans la ligne droite des objectifs de l’Ajeco tels qu’exposés par le secrétaire général de l’Ajeco, Issamaleko. À noter ici du reste que l’association a, depuis son lancement en 2011, plus d’une vingtaine de rencontres à son actif. Et l'association de souligner ici « qu’il ne se passe pas deux mois sans la tenue d’une activité ». Entrent en ligne de compte « les présentations de livres, les ateliers de formation et les rendez-vous initiés autour des dates spéciales, notamment la journée de l’écrivain en prison ou celle dédiée aux droits d’auteurs d’ouvrage ».

Plaidoyer en faveur du livre

Conscient du contexte particulier de la RDC où le défaut de la politique du livre n’est pas de nature à faciliter la tâche à l’écrivain, l’Ajeco a pourtant l’ambition de « contribuer à un dynamisme fort dans le secteur littéraire ». Préférant les éditeurs locaux aux grandes maisons d’éditions de renom, elle entend de la sorte donner plus de chance aux écrivains de s’attirer un plus grand lectorat. Car le coût amoindri des ouvrages devrait concourir à leur large vulgarisation, quitte à donner plus de visibilité aux jeunes auteurs et à leurs publications. Ce qui, à coup sûr, est tenu pour une voie de sortie de l’ombre du seul carcan des écrivains.

Par ailleurs, par la voix de son coordonnateur, l’Ajeco a lancé un plaidoyer auprès des instances dirigeantes pour l’obtention de subventions. Un discours analogue à l’intention de potentiels mécènes les assurant de l’existence de nombreux tapuscrits de bonne facture reçus au quotidien de la part de nouveaux adhérents à l’association. Et l'association de solliciter aussi de la part des médias, surtout la presse écrite, la création de prix sanctionnant les œuvres littéraires. La contribution ainsi suggérée renforçait la confiance déjà placée en elle. Au reste, considéré à sa juste valeur, son accompagnement apprécié jusqu’ici a été vivement salué : « La presse, vous êtes nos complices, ensemble nous sommes en train de faire cette histoire ».

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Les écrivains Issamaleko, Richard Ali a Mutu et Jean-Claude Ntuala face à la presse à l’occasion de la rentrée littéraire