Burkina Faso : un pas décisif vers un retour à l’ordre constitutionnel

15-11-2014 15:30

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Après l’adoption de la charte de la transition par les représentants des partis politiques, de la société civile et de l’armée, le lieutenant-colonel Isaac Zida, au pouvoir depuis le départ de l’ancien chef d’Etat Blaise Compaoré doit parapher la charte de la transition.

Le document adopté, après des amendements apportés par l’armée et qui avait pour effet de réduire le nombre des institutions, prévoit un président civil pour diriger la transition de douze mois. Selon ce texte, le Conseil national de la transition (CNT), qui fera office de parlement sera composé de 90 membres : 30 pour l’ancienne opposition, 10 pour l’ancienne majorité, 25 pour la société civile et 25 autres pour les Forces de défense et de sécurité. Et les autorités de transition doivent organiser les élections d’ici à novembre 2015.

L’armée burkinabè, il faut le rappeler souhaitait que le CNT ait un rôle purement consultatif, mais il sera bel et bien un organe délibératif. « Si vous prenez simplement le budget que les députés de l’Assemblée nationale dissoute devaient adopter, il faut bien qu’une structure fasse cela, et c’est le CNT qui va le faire. Il y a des conventions de financement, il y a des accords de partenariat qui nécessitent des ratifications. Le CNT va faire cela. », a expliqué Ablassé Ouedraogo du parti Le Faso.

Le Premier ministre qui sera désigné par le président de la République pourra être un civil ou un militaire. Il sera à la tête d’un gouvernement de 25 membres. Le document final à remettre au lieutenant-colonel Isaac Zida doit rétablir la Constitution pour permettre la signature officielle de l’accord.

Nestor N'Gampoula