Intégration : la BEAC tend vers la mise en place d'un marché des titres négociables

27-12-2014 17:39

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Douala, la capitale économique du Cameroun, a abrité , le 18 décembre, la dernière session 2014 du comité de Politique monétaire de la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC). Un cadre législatif portant sur la mise en place d'un marché des titres négociables dans la sous-région-Cémac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Centrale) a été adopté.

Reste qu'il soit approuvé par le Conseil des ministres de l'Union monétaire d'Afrique centrale (Umac) et sa validation par les chefs d'Etat de l'espace Cémac (Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale) . Grâce à ce nouveau cadre juridique, la BEAC ambitionne l'élargissement de son assiette de financements au sein des économies des pays membres de la CEMAC.

En effte, le gouverneur de la BEAC, Lucas Abaga Nchama a indiqué qu'avec le futur marché des titres négociables, « les grandes entreprises, les banques, les trésors publics nationaux et les investisseurs institutionnels (compagnies d'assurances, fonds de pension…) pourront se prêter de l'argent en toute sécurité ».

Ce cadre juridique intervient au moment où la Commission de surveillance du marché financier de l'Afrique centrale (Cosumaf) met en place le processus de dématérialisation des titres dans CEMAC, en vue de favoriser la circulation des titres entre investisseurs et ouvrir des fonds aux entreprises privées.

Cependant nombreux sont les défis à relever. Par exemple la capacité d'être au-dessus des deux marchés financiers de la sous-région - la Banque des valeurs mobilières d'Afrique centrale (BVMAC) et la Douala-Stock-Exchange (DSE), en concurrence sauvage au détriment d'un marché boursier unifié et solide ; ou la catégorisation des titres à admettre sur le marché, tenant compte qu'à côté d'une démarche solidaire, celle de la BVMAC, il y a un désir de la DSE de faire cavalier seul dans le chemin de la dématérialisation dans la même sous-région ( moins de 50 millions d'habitants).

Ces étapes franchies, reste la mise en œuvre efficace du cadre juridique. De nombreuses banques de la sous-région offrent déjà des services de conservation, or la gestion des titres dématérialisés appelle à des compétences particulières, que peu d'établissements financiers sont prêts ou aptes à se doter. A l'initiative de la BEAC, des rencontres auront lieu entre et avec des acteurs du processus, en vue de favoriser l'appropriation des instruments juridiques.

 

Noël Ndong