Mali : une consultation populaire ouverte à Kidal sous l’égide des groupes armés du Nord

Mercredi 11 Mars 2015 - 16:30

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Lors du récent round des négociations à Alger entre le gouvernement et les groupes rebelles du Nord, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), avait demandé un laps de temps lui permettant de consulter les populations de la région avant d’approuver le projet d’accord de paix.

Les populations devront, selon les initiateurs, se prononcer sur le statut particulier du nord du Mali voulu par le projet d’accord d’Alger. Ces habitants sont appelés depuis mercredi à choisir entre l’autonomie ou l’attachement à Bamako. D’après des sources citées par RFI, la tension a été vive à Kidal, la grande ville du Nord-Mali.

Des populations civiles sont venues en masse pour scander leurs positions : « Pas question de signer le document d’Alger. Cet accord est notre arrêt de mort, on ne va pas céder, on ne va pas reculer », rapporte la même source. Les leaders de CMA ont constitué des petits comités regroupant les différentes factions. L'objectif de la CMA est de lire et d'expliquer le document d'Alger à tous les délégués de la jeunesse, des chefs de faction et de tribu, ainsi qu'à ceux des réfugiés.

Ce processus s’annonce difficile comme en témoigne la déclaration de ce chef rebelle cité par la presse : « on veut une paix qui tienne compte de notre spécificité, on veut une paix qui tienne compte du développement de notre territoire, on veut une paix qui, même si elle reconnaît l'intégrité territoriale du Mali, reconnaisse au moins notre identité chez nous. Je vous le dis très clairement, ce n'est pas une paix »

Les chefs de la CMA sont désormais entre deux feux : satisfaire aux exigences de la communauté internationale qui leur demande de signer dans un bref délai l’accord et répondre aux populations hostiles au texte d’Alger.

 

 

 

 

Fiacre Kombo