Mali: les protagonistes du conflit conviés à signer un accord de paix à la mi-maiLundi 20 Avril 2015 - 13:00 Dans l’espoir de trouver une solution à la situation qui prévaut au nord Mali, les autorités algériennes, dont le pays conduit la médiation internationale sur le conflit inter-malien, ont convié les protagonistes à signer le 15 mai prochain à Bamako un accord de paix. Réagissant à cette nouvelle démarche, le chef de l’opposition malienne Soumaïla Cissé, a manifesté sa désapprobation au motif que « la médiation internationale est conduite dans la précipitation ». « Maintenant, on a annoncé une signature de l’accord pour le 15 mai, alors qu’il a été impossible d’avoir un paragraphe jusqu'à ce jour. Cela n’augure rien de bon. Les dates sont serrées», a déclaré le leader de l’opposition qui a fait remarqué que « Les concepts sont contestés, comme celui de l’Azawad. Ce sont vraiment des germes de difficultés pour demain » . Soumaïla Cissé a estimé qu’il était plutôt temps de demander au président malien de tenir une grande rencontre pour que les filles et fils du pays débattent très sérieusement de la situation qui prévaut dans le pays. « Je pense que tout ce que la médiation a proposé aurait pu être mis sur la table et analysé, avant qu’on en arrive là », a regretté le chef de l’opposition. « Nous sommes aujourd’hui dans l’impasse. Le gouvernement le sait. L’opposition le sait. La société civile malienne le sait. Nous ne savons plus où nous allons », a-t-il martelé. Déplorant l’insécurité qui reste grandissante dans le Nord-Mali, Soumaïla Cissé a demandé que des mesures drastiques soient prises afin d’éviter la partition de son pays. « On ne peut pas continuer à accepter cette situation, nous risquons d’aller vers le chaos. Il est temps que le gouvernement et le président de la République puissent se ressaisir », a-t-il souligné. Les groupes rebelles du nord, membres de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), n’ont pas encore donné leur avis concernant l’invitation de la médiation internationale. Tout récemment, cette coalition s’était désistée à parapher le texte proposé par Alger et dont la signature était prévue pour le 15 avril dernier. Elle exige la prise en compte préalable des amendements à ce texte. Depuis la reconquête militaire du nord et le retour à l’ordre constitutionnel, le Mali tente de retrouver en vain son unité. En dépit de la volonté affichée par les autorités actuelles du pays, la sécurisation de la partie nord pose toujours problème d’autant plus que plusieurs groupes armés continuent à agir de façon sporadique dans la région, notamment à Kidal. Nestor N'Gampoula |