Forces armées congolaises : la femme célèbre ses 40 ans de présence sous le drapeau

Samedi 20 Juin 2015 - 10:12

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« Les 40 ans d’intégration de la femme dans les Forces armées congolaises et la gendarmerie nationale », tel a été le thème de la conférence-débat organisée le mercredi 17 juin à l’occasion de l’ouverture solennelle des activités prévues pour cette journée qui sera célébrée ce 22 juin.

L’objectif fondamental de cette rencontre était de faire une rétrospection de la vie des forces armées au sein desquelles la présence des personnels féminins contribue, aux côtés des personnels masculins, à la professionnalisation de cet outil de défense et de sécurité.

Dans un long exposé présenté devant un large auditoire, Régine Tchikaya Oboa (sociologue de formation), a mis en exergue le large champ que renferme cette thématique sur un métier où l’égalité des sexes est inscrite au fronton des principes directeurs. Elle a  épinglé les droits fondamentaux de la femme congolaise tels qu'énoncés par la Constitution du 20 janvier 2002, le code de la famille et le décret portant statut particulier du personnel féminin dans l’armée. Un regard critique qui a fait ressortir les avantages et les faiblesses des textes cités.

Outre l’aperçu sur l’histoire, la conférencière a fait un état des lieux sur les étapes qui ont précédé l’intégration de la femme dans les FAC. Bref, en ce qui concerne la division des tâches, l’enquête réalisée auprès du personnel de la gendarmerie atteste que les sous-officiers et les femmes de rang occupent environ 80% des fonctions qui renvoient aux rôles traditionnels de la femme, a l’exemple de l’intendance et du protocole.

En prenant la parole, plusieurs hauts cadres déclaraient qu’aujourd’hui les choses ont véritablement évolué, insistant sur le fait que certaines femmes sont aux commandes de certaines structures. « Nous pensons que si la compétence y est, rien ne défend qu’une femme soit à la tête d’une structure donnée ».

"Plus de devoirs que de privilèges"

La conférence-débat avait été précédée par une cérémonie du lancement des activités prévues pour la célébration du 54ème anniversaire des Forces armées congolaises et de la Gendarmerie nationale au cours de laquelle le ministre à la présidence, chargé de la Défense nationale, Charles Richard Mondjo, a rendu un vibrant hommage à celles qui ont, de façon courageuse, accepté de donner leur vie en servant les autres dans une profession où les privations, les obligations et les devoirs sont plus légion que les privilèges, allant jusqu’au sacrifice suprême.

Dans son propos liminaire précédent le jeu de questions-réponses, Charles Richard Mondjo a souligné l’importance que revêtait cette rencontre face à l’urgence de mesurer le chemin parcouru, afin de mieux prendre en compte la politique du genre dans un monde où les conditions de sécurité nationale ont radicalement changé. « 40 ans après, le ministère de la défense peut être fier d’avoir ouvert les perspectives d’un épanouissement individuel à des citoyennes dans un environnement où l’autonomisation des femmes est une appropriation selon les mérites et les aptitudes ».

Signalons que la cérémonie s’est déroulée sous la présidence du ministre à la présidence, chargé de la défense nationale, Charles Richard Mondjo, et en présence des ministres, Raymond Zéphirin Mboulou et Émilienne Raoul, respectivement ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire.

Guillaume Ondzé

Légendes et crédits photo : 

1ère photo: photo de famille/2ème photo: les participants

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