Journée mondiale des réfugiés : le chiffre record de 60 millions de déplacés atteintSamedi 20 Juin 2015 - 12:00 Selon l’ONU, les conflits armés dans certaines parties du monde, notamment en Afrique centrale secouée par la crise centrafricaine, sont les principales causes de l’afflux des réfugiés. Le Congo accueille environ 22 mille réfugiés centrafricains dont 17 mille pris en charge à Bétou dans la Likouala. Le 20 juin de chaque année, le monde entier initie diverses activités en hommage aux millions de réfugiés et déplacés internes à travers les continents. Cette date coïncide avec la journée du réfugié africain, adoptée par la résolution 55/76 e 4 décembre 2000, par l’Assemblée générale des Nations unies (ONU). L’objectif est de « témoigner de solidarité avec l’Afrique qui abrite le plus grand nombre de réfugiés, et envers qui l’ONU a toujours montré une grande générosité », indique le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés. Lors d’une cérémonie de remise des vivres aux réfugiés centrafricains de Bétou dans la Likouala par l’ambassade des États-Unis à Brazzaville, le Programme alimentaire mondial (Pam) a reconnu les efforts du gouvernement congolais pour soutenir les ressortissants centrafricains. « Lorsqu’on reçoit un ou deux visiteurs à la maison, c’est du travail, mais ici nous sommes en train de nourrir 17000 visiteurs. Je vous assure que ceci est un travail énorme », avait confié le représentant du Pam au Congo, David James Bulman. Mais pour la ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, Émilienne Raoul, les besoins de ces personnes en situation de détresse sont énormes : « Il y a bien sûr l’alimentation, mais ces réfugiés ont également besoin aussi d’une assistance médicale, d’eau et d’assainissement. C’est pourquoi, nous demandons aux partenaires de ne pas oublier cet aspect ». Elle a par ailleurs appelé les partenaires à aider les réfugiés à pouvoir s’auto-prendre en charge, comme par exemple, leur permettre « de cultiver eux-mêmes la terre, et de devenir autonomes ». En effet, dès le début de la crise centrafricaine et l’afflux de ces Centrafricains sur le territoire congolais, les autorités de ce pays ont multiplié des démarches et efforts en vue de réserver assistance et protection à ses visiteurs singuliers. Elles ont, dans ce souci, intensifié les coopérations avec les organismes humanitaires et les représentations diplomatiques. Au premier trimestre de cette année, les réfugiés centrafricains ont reçu de dons de la part des ambassades du Japon et des USA au Congo, ainsi que de certaines ONG humanitaires implantées dans ce pays. « Ce don américain d’environ 585 millions de francs est suffisant pour nourrir les réfugiés centrafricains pendant à peu près 2 mois. C’est une assistance qui servira à réduire le taux de mortalité parmi les réfugiés, c’est-à-dire, sauver des vies, réduire la souffrance d’une population déplacée et aider à maintenir les enfants dans un bon état nutritionnel », avait indiqué David James Bulman. Le HCR a, quant à lui, salué la qualité des plaidoyers menés par l’État congolais notamment par la ministre Émilienne Raoul, qui ont décidé, entre autres, l’ambassade du Japon à octroyer fin février un don en vivres et non vivres estimés à environ 1,3 milliard de francs. 14 conflits sont nés depuis cinq ans La vague des réfugiés centrafricains est venue s’ajouter au nombre important des ressortissants rwandais, angolais, ainsi que ceux de la République démocratique du Congo, repartis sur l’ensemble du territoire national. « Nous sommes les témoins d'un changement de paradigme, d'un glissement incontrôlé vers une ère qui est désormais le théâtre de déplacements forcés sans précédent à travers le monde. », a souligné le chef du HCR, António Guterres. « La communauté internationale semble totalement incapable de travailler de concert pour faire cesser les guerres ainsi que pour édifier et préserver la paix », a-t-il regretté. Ces cinq dernières années, précise l’ONU, au moins 14 conflits ont éclaté ou ont repris principalement en Afrique (en RCA, en Libye, au Mali, en Côte d’Ivoire, au nord du Nigéria, en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud et, cette année, au Burundi), au Moyen-Orient (en Syrie, en Iraq et au Yémen) ; un en Europe (Ukraine) et ainsi qu’en Asie. D’après les ONG humanitaires, seul un petit nombre de ces crises ont été résolues et la plupart continue de générer de nouveaux déplacements de populations.
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