Burundi : l’UE envisage des sanctions contre les auteurs de violences

Mardi 23 Juin 2015 - 14:48

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Dans  le but de trouver une solution à la crise burundaise, les ministères des Affaires étrangères de l’Union Européenne se sont réunis le 22 juin au Luxembourg. Ils se sont penchés sur la détérioration de la situation sécuritaire et économique de ce pays.

 

La rencontre s’inscrivait dans le cadre des efforts que ne cesse de déployer la communauté internationale pour aider les différentes parties au conflit - le pouvoir et l’opposition -, à trouver une issue politique à l’actuelle crise. En guise de mesure prise, L’UE a menacé de sanctions les auteurs des violences au Burundi et leurs commanditaires qui s’emploieraient à entraver la paix. L’organisation européenne  envisage notamment la mise en place de sanctions à l’encontre de ceux qui comprometteraient l’initiative de recherche d’une issue politique ou, éventuellement, commettraient des atteintes aux droits de l’Homme. Pour ce faire, il a été demandé à Federica Mogherini, chef de la diplomatie européenne, de réfléchir pour mettre en place des sanctions qui seront imposées aux contrevenants.

L’impasse politique actuelle qui risque d’embraser la sous-région déjà fragilisée par les conflits, a engendré des conséquences qu’endure la population burundaise, selon des diplomates européens.  Ce qui a amené  ces derniers à exprimer leur vive préoccupation concernant l’attitude répressive des forces de sécurité et la milice Imbonerakure pro-gouvernementale, lesquelles continuent de semer la terreur et la désolation à l’encontre des membres de l’opposition et des civils tant à Bujumbura la capitale que dans d’autres villes du pays.

L’UE a invité les acteurs politiques burundais à renouer avec le dialogue afin de résoudre les différents points de désaccords qui les empêchent d’avancer. Elle a par ailleurs demandé à l’Union Africaine et la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est, impliquées dans la résolution politique de la crise, à jouer pleinement leur médiation afin de réunir les conditions favorables à la tenue des élections au Burundi.

En dépit d’une pression exercée par la communauté internationale, le régime de Pierre Nkurunziza refuse de reporter les élections générales. Elles sont fixées respectivement pour le 29 juin prochain en ce qui concerne les législatives et le 15 juillet pour ce qui est de la présidentielle.

Le Burundi, rappelons-le, est depuis le mois d’avril dernier en proie à une crise politique née de la candidature contestée du président Pierre Nkurunziza à un 3e mandat. L’opposition burundaise, estimant qu’une troisième candidature du président sortant est anticonstitutionnelle, avait appelé à manifester de manière discontinue contre le régime, provoquant une vague de violence et de répression de la part des autorités contre les manifestants. La situation s’est davantage compliquée suite à la tentative de coup d’État manqué du 13 mai, dirigé par le général Godefroid Niyombaré, un ancien compagnon d’armes de l’actuel président burundais. Selon des sources concordantes, les forces de l’ordre ont même tiré à balles réelles sur des manifestants alors que des atteintes aux libertés et aux droits de l’homme s’intensifient dans le pays.

 

 

Nestor N'Gampoula

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