Changement climatique : les élus locaux « meilleurs porte-paroles », selon Annick Girardin

Vendredi 3 Juillet 2015 - 14:59

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A six mois de la COP21 de Paris, la ville de Lyon a accueilli, le 1er juillet, élus et représentants des collectivités et Etats fédérés pour un sommet autour des villes et des territoires sur le climat. La secrétaire d’Etat à la Francophonie, Annick Girardin a souligné l’importance du sommet dont le thème était : « Climat et territoires ».

« Si les collectivités s'investissent pour le climat, c'est avant tout parce que leurs élus, mais aussi et surtout leur citoyens voient bien, au quotidien, les enjeux du dérèglement climatique », a déclaré Annick Girardin. Elle considère les élus locaux comme « les meilleurs porte-paroles face aux enjeux climatiques », et  rappelé les conséquences de l’érosion côtière, accentuée par la montée des eaux ? Citant l’exemple de Dakar ou de Saint-Louis au Sénégal.

Annick Girardin a aussi souligné l’importance de la lutte contre la désertification au Sahel. Elle  relève que cette lutte ne peut être pensée sans associer les régions et les municipalités. « Partout dans les grandes villes, de l’Afrique du Sud, à la Colombie, des Etats-Unis à l’Inde ou au Brésil, dans les villes ou dans les campagnes, vous êtes à la fois des témoins et des acteurs de la lutte contre le dérèglement climatique », a-t-elle dit aux élus «  en première ligne face au dérèglement climatique ». Elle les a félicités d’ « avoir su imposer et faire reconnaître [leur] légitimité ».

Annick Girardin est aussi revenue sur le rôle des  grands réseaux internationaux des collectivités, au service du climat, qui s’incarnent aujourd’hui dans le plan d’action Lima-Paris, « le support pour l’action des acteurs non-étatiques face au dérèglement climatique ». Leur mobilisation « est une condition sine qua non de la réussite de Paris Climat 2015 ».

Elle a appelé  à une mobilisation tous azimuts, au-delà des objectifs ou des intérêts très différents, « afin de les unir sur un objectif commun : lutter contre le dérèglement climatique ». Idem pour les Etats, pour les acteurs non étatiques, les entreprises, les collectivités territoriales, les ONG et les fondations, ou les grandes institutions internationales qui disposent d’« atouts précieux tels que la proximité et le savoir-faire ».

Face au grand défi pour 2015, « celui d’un monde sans carbone et sans pauvreté », Annick Girardin en appelle à toutes les compétences.  Puis, elle a dressé quelques pistes d’action pour que les engagements pris trouvent un écho dans les négociations de Paris : la coopération entre les territoires, au niveau international, pour  « partager des savoirs faire, de mutualiser des ressources » ; l’accélération d’un monde sans carbone et sans pauvreté, l’accélération d’une coopération décentralisée sur le climat ; un « Fonds Vert » des villes pour le climat ; la sanctuarisation de la paix, en jumelant des villes, en développant des projets conjoints, en favorisant les échanges des jeunes ; La relance des jumelages, internationaux, autour du climat. Face au défi climatique, Annick Girardin appelle à  s’inscrire dans la durée.

Noël Ndong

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