Théâtre : Mr Ki jouée pour la première fois sur les planches de l'Ifc.

Mr Ki est le premier monologue joué par Sorel Boulingui qui veut s’affirmer dans le domaine théâtral, dix ans après que Georges Kounkou et Abdon Fortuné koumbha lui ont mis le pied à l’étrier. C’est le récit  complètement décousu, qui  s'articule autour de trois voix distinctes : le nouveau locataire d'un appartement parisien, le testament de l'ancien locataire sous forme de bande magnétique et la concierge de l'immeuble.

Dans une chambre de bonne où il vient d’emménager à Paris, un étudiant africain découvre une bande magnétique, sur laquelle l’ancien occupant, qui se trouve être originaire du village voisin du sien, a enregistré à l’intention d’un mystérieux monsieur ki l’étrange récit d’une vengeance à distance exercée sur lui par un sorcier du village fou.

Cette pièce tirée du second roman de Koffi Kwahulé s'appuie sur quelques thèmes forts : les croyances et superstitions auxquelles s'adonne un village africain appelé Djimi "un village qui fait peur à tout le monde, même au gouvernement. Un village de déconnards, de timbrés, de dingues, de fous, d'irrécupérables. Village-fou, tel est l'autre nom de Djimi".

Le public a pendant une heure eu droit à un aller-retour permanent et insensé entre anecdotes du village, fable et récit mythiques mêlés à la vie quotidienne parisienne.