Côte d’Ivoire : démarrage de l’opération d’indemnisation des victimes de la crise post-électorale

Mercredi 5 Août 2015 - 13:03

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Une cinquantaine de victimes de la crise postélectorale de 2010-2011 ont reçu le 4 août des mains du président de la République, Alassane Ouattara, un chèque de 1.500 euros chacun au cours d’une cérémonie.

 

« Au nom de la nation, je tenais à vous exprimer le soutien et le réconfort de l’Etat », a déclaré le chef de l’Etat Ivoirien, devant un groupe de victimes et des proches de victimes de la crise postélectorale. C’est l’an dernier que le président ivoirien avait annoncé la création d’un fonds d’environ 15 millions d’euros pour dédommager des victimes de la crise postélectorale de 2010-2011.

La Commission nationale pour la réconciliation et l’indemnisation des victimes (Conariv) avait remplacé en décembre dernier

La Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) qui avait été remplacée par la Commission nationale pour la réconciliation et l’indemnisation des victimes (Conariv) a réussi à recenser quelques 74.000 victimes.

La Côte d’Ivoire a connu entre 2002 et 2011 une longue période de crise politico-militaire, qui a culminé avec les violences postélectorales, nées du refus de l’ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite face à Alassane Ouattara.

Depuis, des procès se sont multipliés pour juger les coupables de la crise post-électorale.  Le récent procès est celui de l’ancien chef de la sécurité de l’ex-première dame Simone Gbagbo, le commandant Anselme Séka Yapo, qui vient d’être condamné par le tribunal militaire d’Abidjan à vingt ans de prison pour assassinat, avec destitution du corps de la gendarmerie, l’interdiction de séjour en dehors de son département d’origine pour une durée de dix ans.

Même s’il a été acquitté pour des faits de détournements de deniers publics et de matériels militaires, c’est son accusation pour homicide volontaire et coups et blessures qui lui ont valu cette peine.

La veille du verdict, le commissaire du gouvernement Ange Kessi avait réclamé, lors de son réquisitoire, la prison à vie pour celui qu’il a désigné comme étant le « monstre qui avait trop tué » et de « tueur sanguinaire ». « Si cet homme est en liberté, la Côte d'Ivoire ne sera pas en paix », avait-il ajouté.

Pour ses détracteurs, celui qu’on surnomme « Séka Séka », était un des chefs des escadrons de la mort. Mais ses avocats qui avaient demandé la relaxe, dénoncent l’absence de preuves. Ils se défendent en argumentant que les témoignages n’étaient pas convaincants et que le dossier est vide. Anselme Séka Yapo était jugé avec sept autres officiers de l’ex-président Laurent Gbagbo pour des exactions commises durant la crise post-électorale.

Le Commandant  Jean-Noël Abéhi,  patron de l’escadron blindé d’Agban, lui, écope cinq ans de prison. Les deux autres ont cinq jours pour se pourvoir en cassation.

Yvette Reine Nzaba

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