Africa Graffitis célèbre ses 19 ans dans la bonne humeur.

Mercredi 5 Août 2015 - 19:50

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La lecture des textes manuscrits « Histoires en pays Mikengué » par Marie-Dominique Youssef, bibliothécaire autour d’un repas convivial ont été les faits marquants de la célébration des 19 ans de la compagnie de conte Africa Graffitis le 31 Juillet au Centre de ressources des arts de l’oralité et du conte à Côte matève dans le 6e arrondissement Ngoyo à Pointe-Noire.

Trois textes figurant dans le futur projet artistique d’Africa Graffitis ont été lus par Marie-Dominique Youssef du Collectif de bibliothécaires et intervenants en action culturelle (Cobiac) d’Aix–en-Provence (France). Textes écrits par le conteur Nestor Mabiala, revus et corrigés par la lectrice du jour qu’accompagnait à la guitare acoustique le griot Kaly Djatou sous les pas de danses de l’artiste peintre, Paul Mahema.

La première histoire s’intitule « L’église du feu » relatant l’histoire de Bikindou, riche exploitant  agricole au village Kimpoko, neveu de Ta Pierre accusé à tort d’avoir « mangé » son oncle. Honni par toute la contrée, il est mort presque abandonné par tous, malgré les énormes services rendus à la phratrie.

Le drame de Ta Benoit qui, à l’âge de 16 ans, était obligé de quitter son vilage et vivre en exil en République démocratique du Congo, a été la deuxième histoire lue. Contraint par la femme de son oncle d’avoir des relations intimes, d’où naitra un enfant, l’infortuné Ta Benoit, expulsé du village dut vivre en Rdc où il eut six filles. Revenu au pays, plusieurs années plus tard,  fit six garçons. Ironie du destin, les six filles de la Rdc et les six garçons du Congo Brazzaville, à ce jour ne se connaissent pas.

Bikindou, est le père de Ma Thétée, mariée à feu Ta benoit, tous deux parents biologiques des frères Mabiala dont l’un des fils, Nestor, en racontant la trame destinale de ses parents fit verser des larmes.

La troisième histoire est le Pacte du diable avec le sacre du roi cobra dans la jungle équatoriale.

Selon Nestor Mabiala, ce projet en forme de tryptique sera joué partout après sa mise en forme définitive avec les témoignages des anciens, recueillis à la source c’est-à-dire en pays Mikengué. Un ouvrage sera ensuite édité avec l’aide du Cobiac mais également un film video en format DVD.

Jacob Loemba, artiste comédien a lu l’histoire le Calvaire du train. Une histoire cocasse, mettant au centre, un passager atteint de la diarrhée qui indisposa tout le train avant une autre aussi loufoque intitulée: la 3e mamelle.

La soirée a été dédiée à Marie-Dominique Youssef, bibliothécaire qui, après trois mois de travail au Centre de ressources des arts de l’oralité et du conte, est rentrée à Marseille en France. La Provençale a promis revenir les prochaines années afin de continuer son œuvre entamée, à savoir: équiper et moderniser le Centre.

 

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Marie-Dominique Youssef faisant la lecture des textes crédit photo"Adiac"

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