Interview. Decothey : « J’ai agréablement découvert que les gens aiment le rire »

Lundi 7 Septembre 2015 - 17:15

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Connu à la faveur du rôle de gigolo qu’il campe dans la très célèbre série ivoirienne Ma Famille, Decothey a surpris les Kinois qui l’ont vu se présenter seul le 28 août pour sa première à Toseka. Sa performance en mode stand-up était dans l’esprit du Festival international d’humour de Kinshasa, c’était pour lui une joie de plaire au public. Decothey n’est pas un surnom mais fait office de prénom pour l’artiste dont le nom en entier est Gnago Guisso Gahuidi Decothey. Il s’est présenté aux Dépêches de Brazzaville comme étant à la base comédien-humoriste, puis acteur et producteur.

Les Dépêches de Brazzaville : Kinshasa a été surprise de découvrir Decothey en stand-up, ce genre fait-il d’ordinaire partie de votre univers artistique  ?

Gnago Decothey  : Avant de jouer dans Ma Famille, je suis à la base comédien de scène. J’ai fait la formation de comédien et joue des pièces d’auteur qui donne lieu à l’intervention de metteurs en scène. À côté de cela, Decothey est humoriste, s’y connaît dans plusieurs registres d’humour. Il fait partie des Rigolos d’Abobo. Et toute modestie mise à part, nous sommes entre guillemets les pères de la génération actuelle d’humoristes. Il s’agit de nous, Les Rigolos d’Abobo, composés d’au moins trois à quatre personnes dont Adama Dahico, Dosso Tiekoumba qui est aussi dans Ma Famille et un autre, Oméga David. C’est à travers nous que sont nées les générations que vous voyez aujourd’hui. Vous connaissez Dekothey dans Ma Famille mais avant d’y faire mon apparition, je faisais de l’humour. Par ailleurs, non seulement je suis comédien, je suis aussi acteur et producteur. Je n’ai pas encore écrit de livre comme Adama, mais au moins j’écris des sketchs.

LDB : Aviez-vous des appréhensions avant de venir, comment avez- vous vécu l’expérience de la scène du Festival Toseka  ?

GD  : À travers la presse et mes frères ivoiriens, j’avais une idée de Toseka qu’il m’arrive de confondre avec le Soteka, qui est en fait le nom d’une troupe ivoirienne. Je n’ai pas été surpris. Je dirais même que la scène a la dimension du pays. La République démocratique du Congo est un pays-continent, donc, cela ne m’a pas surpris. Nous avons le Palais de la culture où nous faisons nos pleins. Mais, il faut dire que ce festival commence à gagner une grande notoriété et c’est agréable de voir autant de pays francophones réunis. Il y en a aujourd’hui douze, ce brassage avec l’humour et le théâtre est à encourager. Je crois qu’il n’y a pas de visa entre ces expressions, ce côté-là m’a vraiment plu.

LDB : Avez-vous aimé le public congolais, comment l’avez-vous trouvé  ?

GD : Le Congolais est déjà public, ce n’est pas nouveau. Petits, nous avons été bercés par la musique congolaise. Quand tu captes les télévisions congolaises, tu as deux informations, deux musiques…Et surtout que les gens jouent en live, quand il n’y a pas public, il n’y a pas live. Donc, pour ce qui est de la musique, ils sont habitués. Mais côté humour, ça, je ne le savais pas. J’ai agréablement découvert que les gens aiment le rire et je crois que c’est tout ce qui peut nous rester si les blancs ont tout pris entre guillemets au Congo comme en Afrique. Au moins, si l’on garde le sourire dans notre douleur, c’est l’essentiel.  

Propos recueillis par

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Gnago Guisso Gahuidi Decothey lors de sa première au Festival Toseka

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