Maurice White, la voix de la génération 80 et leader du groupe Earth, Wind & Fire s’en est alléSamedi 6 Février 2016 - 11:39 Par post sur le mur Facebook de son frère Verdine White, le monde musical a appris le décès de l’artiste Maurice White « mort paisiblement la nuit de mercredi à jeudi pendant son sommeil, dans sa résidence de Los Angeles » Les cinéphiles se souviennent de la reprise de la chanson « Boogie Wonderland » lors d’une scène culte du film « Intouchables » (2011) avec François Cluzet et Omar Sy. C’est dire combien Maurice White était un musicien capable d’adapter sa musique d’une façon transversale au profit d’usages multiples. Il avait 74 ans et a disparu suite aux souffrances dues, depuis plusieurs années, à la maladie de Parkinson dont il était atteint, le contraignant à abandonner les tournées. Maurice White et son groupe ont contribué au rapprochement des différentes communautés aux Etats-Unis et à travers le monde par la danse. Par leur musique, ils ont su distiller la notion du vivre ensemble plutôt que par le militantisme direct, sans imprégner leurs chansons de politique ou de provocation, mais préférant simplement parler de danse. Maurice White confiait, dans un entretien au Chicago Tribune en 1985, qu'il souhaitait que sa musique donne aux gens de l'espoir et « une image positive d'eux-mêmes ». A la clef, 100 millions d’albums avec des chansons complexes et très entraînantes sur les pistes de danse qui ont conquis des millions de fans. En mémoire des titres comme « September », « Shining star », ou encore « After the love has gone ». Son militantisme était teinté d’humanisme. « Il y a beaucoup de choses qui ne vont pas sur cette planète, famine, pauvreté, pensées négatives, racisme, et beaucoup de bizarreries », aimait-il relever. « Donc quelqu'un doit dire quelque chose pour essayer d'équilibrer, si c'est possible ». Maurice White voulait que ses chansons inspirent. "On vit dans une société négative. La plupart des gens ne voient pas la beauté et l'amour. Je vois notre musique comme une médecine", disait-il. Il a également produit de nombreux artistes comme Barbra Streisand, Chaka Khan ou encore The Emotions, un trio féminin de R&B originaire de Chicago. Le gosse de Memphis parfait son éducation musicale à Chicago. Batteur réputé, il fonde en 1969 Earth, Wind and Fire, en référence à son signe astrologique. Il s'était rapidement fait connaître grâce à son talent d'écriture. Il se considérait comme un héritier des plus grands du jazz mais avait développé un son nouveau associant R&B, rock, soul et funk. Le groupe explose six ans plus tard avec son mélange de disco, funk, jazz et sonorités africaines. A la variété des styles s'ajoutent des prestations flamboyantes sur scène. Mais victime de la maladie de Parkinson, White cesse de tourner avec le groupe en 1995 tout en restant l'âme d'Earth, Wind and Fire, l'un des pionniers pour faire tomber les tabous raciaux dans la pop, en devenant notamment la première formation de noirs à se produire à guichets fermés au prestigieux Madison Square Garden de New York en 1979. Il a séduit les Blancs, tout en conservant les faveurs des Noirs. Antoine Daniel Kongo Légendes et crédits photo :Photo : Maurice White à gauche et Verdine White du Groupe EARTH-WIND & FIRE
Crédit photo : AFP Notification:Non |