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Mardi 24 Décembre 2013 - 3:44

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Dans le monde très volatile, très instable où nous vivons, les institutions traditionnelles héritées du passé ont assurément un rôle important à jouer. Certes, elles ne doivent et ne peuvent se substituer aux institutions démocratiques qui permettent aux citoyens de vivre libres dans une république libre, mais elles peuvent certainement contribuer à la préservation de ce bien suprême que constitue pour chacun d’entre nous la stabilité de la société.

Pourquoi rappeler ici ce principe de bon sens ? Tout simplement parce que la reconstruction de notre pays est si ample, si rapide qu’elle provoque des modifications profondes de l’ordre social dans lequel vivait jusqu’à présent notre peuple et que, de ce fait, les structures traditionnelles sont menacées de disparition comme cela s’est passé un peu partout dans le monde au cours des cent dernières années. Or l’expérience vécue par de nombreux pays montre qu’un peuple qui efface d’un trait de plume son héritage culturel, social, institutionnel au nom d’un modernisme mal compris plonge inexorablement dans les pires excès.

Fort heureusement pour nous, Congolais, la renaissance qui a suivi la plongée aux enfers des années 1990 ne s’est pas traduite par le rejet des legs de l’histoire. Bien au contraire – et ce fait sera porté à l’actif du bilan de nos dirigeants présents –, elle s’est accompagnée d’un mouvement visant à protéger ce qui demeure du passé dans tous les domaines, comme en témoigne le programme visant à restaurer les lieux mythiques des royaumes qui se partageaient jadis le territoire national. Du nord au sud, de Mbé à Loango en passant par Brazzaville et Dolisie, l’on ne compte plus les réalisations ou les projets qui visent à protéger notre passé. Et c’est très bien ainsi.

Est-il absurde d’imaginer, dans un pareil contexte, que la République fasse un pas de plus en avant et reconnaisse aux anciens, aux sages, aux tenants des traditions dans les différentes régions qui composent le Congo une place au sein de sa gouvernance collective ? Rien, après tout, ne s’oppose dans le principe à un tel mouvement alors que des réflexions s’engagent ici et là sur l’adaptation de nos institutions aux réalités du monde moderne.

Les Dépêches de Brazzaville

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