Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
S’il fallait une preuve …Samedi 2 Novembre 2024 - 17:30 Oui, en effet, s’il fallait une preuve que la mort est une réalité relative qui ne diminue en rien la présence de l’être humain, les hommages que rendent aujourd’hui à Henri Lopes ses proches, ses amis écrivains, ses confrères du corps diplomatique sont là pour le confirmer. Nous ayant quitté il y a tout juste un an, cette haute, très haute personnalité est, en effet, plus vivante intellectuellement, artistiquement que jamais. Et tout indique que sa mémoire demeurera présente dans les années, les décennies, voire même les siècles à venir. Ayant vécu avec lui des moments historiques, nous sommes bien placés aujourd’hui, comme un grand nombre d’observateurs, pour rappeler qu’il a joué un rôle important, essentiel même, dans l’affirmation du Congo sur la scène diplomatique et environnementale, dans l’émergence de l’Afrique centrale au cœur de la scène mondiale, dans la recherche de solutions pacifiques aux crises qui déstabilisaient ou menaçaient de déstabiliser cette partie du monde. Un engagement qui lui a valu de très nombreux et très affectueux hommages lorsqu’il nous a quittés, le 2 novembre 2023, à l’âge de quatre-vingt-six ans. Ecrivain de renommée mondiale, Henri lopes demeure plus que jamais parmi nous comme en témoignent, dans ce numéro des Dépêches de Brazzaville, celle et ceux qui lui rendent hommage. M’étant rendu à ses côtés alors qu’il venait de décéder et avant que son corps soit inséré dans un cercueil, je peux témoigner du fait qu’il était calme, serein, plus humain que jamais. D’où mon espoir, ou plus précisément ma conviction que nous nous retrouverons un jour prochain de l’autre côté de la vie et que nous pourrons ainsi partager l’éternité. Confronté, dans son métier de diplomate de haut rang, à des problèmes d’une extrême complexité, il avait fait de la littérature un bouclier intellectuel qui le protégeait et lui permettait de lutter contre les mauvais démons de la politique. D’où la publication de livres tels que le « Pleurer-rire », « Le chercheur d’Afrique », « Le lys et le flamboyant » qui sont plus que jamais présents sur la scène littéraire et qui avaient fait de lui un auteur très respecté alors même qu’il devait régler les multiples conflits que générait sa forte position sur le champ diplomatique. Qu’il nous soit donc permis de dire, d’écrire ici même qu’Henri Lopes a réussi là où de nombreuses, très nombreuses personnalités n’ont pas su affirmer leur présence dans le temps long de l’Histoire. Et donc de lui rendre un nouvel et vibrant hommage.
Jean-Paul Pigasse Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |