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La clé du futur

Dimanche 16 Février 2025 - 8:34

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Le drame qui se déroule dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), très précisément dans la région de Goma, et qui fait resurgir la menace d’un conflit ethnique de grande ampleur, prend aujourd’hui la dimension d’une crise mondiale dont la communauté internationale ferait bien de saisir sans plus attendre la juste mesure. Tout simplement parce qu’il menace en réalité l’un des trois grands poumons de la planète, à savoir le bassin du Congo, où se joue pour une large part l’avenir de l’humanité.

S’il s’étend, en effet, comme tout laisse le craindre aujourd’hui étant donné ce qui se passe en Ituri, dans le Nord et dans le Sud-Kivu, il bloquera inévitablement le vaste plan de protection  de la nature dont dépend très directement l’air que nous respirons sur les cinq continents et que s’efforce de protéger la communauté du bassin du Congo dont le cœur stratégique est établi à Brazzaville. Un plan que la communauté internationale ferait bien de placer en tête de ses priorités si elle veut éviter de plonger dans une crise environnementale qui menacera purement et simplement son destin.

Pour dire la vérité de façon encore plus claire, il est évident qu’au-delà de la crise qui dévaste cette partie de l’Afrique centrale, ce qui s’y déroule détient en vérité l’une des clés du futur de la planète. Tout simplement parce que cette dérive menace de mille et une façons le deuxième plus grand bassin fluvial et, de ce fait, concerne très directement notre avenir. Une réalité que la communauté mondiale ferait bien de comprendre avant qu’il soit trop tard et donc de l’inscrire en tête de ses priorités.

Plutôt que de s’affronter de mille et une façons dans différentes régions, Donald Trump, Vladimir Poutine, Xi Jinping, Narendra Modi et les dirigeants de l’Union européenne devraient s’unir afin d’éviter que la crise en cours dans l’Est de la RDC ne mette en péril à plus ou moins court terme le bassin du Congo tout entier. Une menace bien réelle dont les dirigeants des grandes puissances de ce temps n’ont visiblement pas conscience mais qui, tôt ou tard, sera perçue par la communauté mondiale comme un enjeu majeur.

Anticiper le pire est très précisément ce que les dirigeants de ces mêmes grandes puissances n’ont pas été capables de faire par deux fois dans le siècle précédent et qui s’impose aujourd’hui à leurs successeurs de façon évidente. D’où cette idée de simple bon sens selon laquelle le Tiers monde en général et l’Afrique en particulier doivent mieux faire entendre leur voix.

Voyons si un tel message sera lancé avant que l’un des trois plus grands bassins fluviaux de la planète ne s’enfonce dans une crise qui s’avèrerait ingérable.

Jean-Paul Pigasse

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Édition Quotidienne (DB)

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