Cinéma : Tazama, un festival de cinéma qui défend la lutte contre le cancerMardi 7 Janvier 2014 - 18:23 La première édition du festival du film des femmes africaines « Tazama » a débuté dans la soirée du 6 janvier à l’Institut français du Congo, en présence de la quasi-totalité des femmes et hommes cinéastes venus de dix pays d’Afrique, tous convaincus d’être là pour la bonne cause, celle de la lutte contre le cancer C’est par la projection d'un clip vidéo - un morceau enregistré par le collectif Tazama formé des jeunes musiciens congolais - qu’a débuté cette soirée d’ouverture. Dans ce morceau, rappeurs, slameurs et chanteuses de r’nb appellent toutes les femmes à se faire dépister en vue de prévenir le cancer. Les Congolais ont ensuite pu découvrir Serge Abessolo, maître de cérémonie, venu du Gabon pour la circonstance, qui a exécuté quelques-uns de ses numéros allant du stand up à la comédie. « Je me présente aujourd’hui devant vous sous un prétexte fallacieux, celui de divertir avec ce que le continent a de nos jours de divertissant et d’encourageant, ce que le continent produit d’innovant et d’encourageant. À savoir le cinéma africain qui est une industrie. Un lieu d’entraide, d’échange et de solidarité. Aussi je suis fière de vous présenter ce soir ceux qui sont pour moi les vrais garants de l’unité africaine : des cinéastes avec un sens du partage, un idéal de réussite, un élan sans pareil pour changer le cinéma africain et non pas le cinéma de chaque pays », a déclaré Claudia Haïdara Yoka, la directrice de ce festival. Celle-ci n’a pas manqué de souligner que « ce festival vise à contribuer à la lutte contre le cancer, une pathologie sournoise qui doit être éradiquée en commençant par la prévention ». Elle a félicité l’élan de cœur avec lequel tous les cinéastes ont accepté l’invitation à ce festival. Les moments forts de cette soirée ont débuté par la projection de « Tarahuki » réalisé par la Kenyane Ekwa Msangi-Omari. Ce court-métrage qui a fait le lever de rideau du festival, tourné à Brooklyn en une journée, est une collaboration entre des amis. Il porte sur l’histoire des violences ethniques qu’à connues le Kenya pendant la période post-électorale en 2007. « Tarahuki » est une fiction forte à base d’articles de presse, de faits relatés et vécus par l’entourage de la réalisatrice. Le suspense laisse le spectateur sur sa soif. Le film d’ouverture quant à lui était signé d’Obi Emelonye, intitulé « Last Fligt to Abuja » écrit en 2006 au moment ou l’aviation nigériane enregistrait plusieurs crashs d’avion. Ce film a été tourné en 2012 et projeté pour la première fois à Londres l’année d’après, lorsque un autre avion crashait au Nigeria. Basé sur une histoire vraie, il met en lumière les voyageurs d’un avion de la compagnie Flamenco devant relier Lagos à Abuja. Ce film de 81 minutes qui arrache le cœur, met surtout en devant l’évidence de la sécurité aérienne en Afrique. « À travers ce film qui traite d’un sujet d’actualité nous avons voulu sortir des clichés et montrer l’évolution de Nollywood qui jusque-là faisait des films dont la trame était d’office connue par les spectateurs. Nous avons voulu honorer la mémoire des victimes des crashs d’avion qui se déroulent chaque année en Afrique » a conclu Obi Emelonye. Hermione Désirée Ngoma Légendes et crédits photo :Claudia Haïdara Yoka, Ekwa Msangi-Omari et Obi Emelonye. |