Ça se passe à Kin : quatre nouvelles créations à l’affiche de la 8e édition

Mardi 29 Mai 2018 - 20:50

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À découvrir entre le 2 et le 6 juin, Mokusatsu, Datcha-Congo et Le jour du massacre sont les trois nouveaux spectacles d’auteurs congolais inscrits dans la programmation du festival international de théâtre dévoilée le 29 mai, à la conférence de presse tenue à l’Institut français (IF).

La conférence de presse annonçant la 8e édition de Ça se passe à KinFidèle à sa tradition, "Ça se passe à Kin" se tiendra la première semaine du mois de juin. Ainsi, la 8e édition aura lieu du 1er au 8 juin sur les planches du Tarmac des auteurs, au Centre Wallonie-Bruxelles, à l’IF, et au scolasticat des missionnaires Oblats. Entouré des metteurs en scène Laëtitia AJanohun, Aminata Abdoulaye, Roland Mahauden et Pilipili Bwanga, le directeur artistique de "Ça se passe à Kin" a présenté sommairement l’événement qu’il organise depuis 2010. À la faveur d’un tour de table qu’il a conduit, Israël Tshipamba a donné l’occasion à chacun des professionnels du théâtre de livrer un résumé succinct des pièces qu’ils mettent en scène. À cet effet, il s’est réjoui d’avoir cette fois encore gardé l’originalité de Ça se passe à Kin. « La colonne vertébrale » du festival, l’a-t-on entendu affirmer, c’est qu’ « elle permet de faire des essais, des tentatives ». Et donc, le risque pris dès lors par l’organisation, c’est de présenter au public des spectacles actuellement en cours de création.

Datcha-Congo, la première représentation du lot des quatre nouvelles pièces, programmée le 2 et le 6 juin, respectivement chez les Oblats et au Tarmac des auteurs à Kintambo, porte sur « les rêves et illusions de six femmes d’âges et de classes sociales différentes », a fait savoir Pilipili Bwanga. La metteure en scène a ajouté que son texte est inspiré d’un classique russe, La Cerisaie d’Anton Tchekov, écrit entre 1901 et 1903. La Belgo-Béninoise Laëtitia AJanohun qu’Israël Tshipamba a présentée comme sa conseillère artistique a indiqué que Mokatsu parle du pouvoir : « Comment le pouvoir fait agir. Tout ce que l’on peut en faire », évoquant au passage toute la part de bouffonnerie et de grotesque qui n’a pas de limite pouvant s’y rattacher. Il est à voir le 4 et le 7 juin au Tarmac des auteurs et au Centre Wallonie-Bruxelles.

La dernière nuit du guide, adaptation que Roland Mahauden a fait de La dernière nuit du Raïs de Yasmina Khadra, n’est à l’affiche qu’une fois, le 5 juin, au Tarmac des auteurs. Le metteur en scène belge a rappelé qu’il y est question des dernières vingt-quatre heures de Kadhafi réfugié à Syrte. Quant à Le jour du massacre de Sinzo Aanza, il est à l’affiche les 5 et 7 juin à l’IF et au Wido bar jazz, à quelques mètres de la délégation Wallonie-Bruxelles.

Des rencontres dramaturgiques

Pour sa part, Aminata Abdoulaye a souligné qu’il se tiendra des rencontres professionnelles en marge du festival. Ainsi donc, "Ça se passe à Kin" sera le lieu privilégié de rencontres dramaturgiques où il est proposé aux auteurs, une tribune pour la lecture de leurs textes inédits. Cinq jours sont consacrés à cet exercice qui aura pour cadre le Tarmac des Auteurs et l’Institut national des arts. Ce travail orchestré par le Congolais de Brazzaville, Criss Niangouna, aura pour matière des œuvres fraîchement achevées et de classe de maîtres. Il s’agit, a précisé Israël Tshipamba, des textes Le fossoyeur de Yoka Lye Mudaba, Article 66 d’Elvis Bvouma et Vilaine rouge de Dieudonné Niangouna. Par ailleurs, il convient de savoir que l’ouverture de la 8e édition du festival est prévue avec la grande première africaine de Celui qui se moque du crocodile n’a pas traversé la rivière. Elle sera jouée le vendredi 1er juin sur les planches du Tarmac des Auteurs à 20h 00.

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

La conférence de presse annonçant la 8e édition de Ça se passe à Kin

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