Centrafrique : des ONG rejettent l’amnistie des chefs rebellesSamedi 25 Août 2018 - 14:30 Alors qu’il est prévu, le 27 août, une rencontre de haut niveau entre l’Union africaine (UA ) et les autorités centrafricaines sur l’épineux problème d’amnistie, réclamée par les combattants des groupes armés, des organisations de la société civile se sont opposées à cette idée, le 24 août, à travers un communiqué. « Il est impensable que des personnes responsables et complices des crimes les plus graves puissent prétendre bénéficier d’une amnistie à la table des négociations. Cette idée doit être écartée et rejetée sans condition par le gouvernement », a déclaré le président de l'Observatoire centrafricain des droits de l'homme, Mathias Morouba. Dans le communiqué signé conjointement par Amnesty international, Human Rights Watch et la Fédération internationale des droits de l'homme, il est souligné que malgré le fait que cette médiation entre le gouvernement, l’UA et les chefs des groupes rebelles est destinée à mettre un terme aux violences dans le pays, ce dialogue politique ne doit pas avoir un caractère absoudre pour favoriser les criminels de guerre. En effet, ces groupes armés en Centrafrique ont présenté au gouvernement et aux experts de l’UA qui organisent leur médiation plus de cent revendications, dont l'amnistie générale. Selon le communiqué, les émissaires de chacun de ces groupes rebelles devraient se rencontrer avec les experts de l’UA et le gouvernement, le 27 août à Bouar, notamment à l’ouest de la Centrafrique. L’objectif est d’harmoniser ces revendications avant de les soumettre aux autorités en vue d'un accord. « Nous refusons ces mesures et revendications qu’ils ont exigées depuis 2012. Parce que, plusieurs chefs de groupes armés sont cités dans des rapports d'enquête de l'ONU et d'autres sont sous la menace d'un mandat d'arrêt. Et, c’est dans cette optique que la Cour pénale spéciale a été mise en place à Bangui, pour juger les crimes commis depuis 2003 », a ajouté le communiqué. Il faut noter que soutenues par l’ONU et l’UA, de nombreuses tentatives de médiation ont déjà eu lieu en Centrafrique, depuis le début de la crise en 2012. Sept accords de paix ont été signés sans qu'aucun ne parvienne à un retour au calme. Alors que le pays est ravagé par des combats incessants entre des groupes armés qui s'affrontent pour le contrôle des territoires et leurs ressources.
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