Internet : l'Afrique se reconvertit aux satellitesMercredi 2 Janvier 2019 - 12:01 Après l'engouement suscité par la fibre optique pour l'accès à internet à haut débit, le continent revient vers les satellites pour faire face à l'exigence de connecter sa population à cette technologie. La Banque mondiale avait soutenu, dès 2007, des programmes régionaux avec pour seul objectif final, le maillage du continent, afin de répondre à l’échec du satellite à réduire la fracture numérique que vit l’Afrique. A partir de 2010, les réseaux de fibre optique se multiplient comme réponse au problème d’accès à internet, prenant le dessus sur le satellite qui apparaît alors comme une technologie du passé. Mais dès 2014, pour faire face à une demande exponentielle en connectivité internet de la population des zones rurales désireuse de jouir également des opportunités offertes par le numérique, le satellite va prendre sa revanche. La fibre optique est confrontée au problème du dernier kilomètre, du relief accidenté, de son coût élevé, des interruptions accidentelles ou liées à des actes de vandalisme. Cinq grands groupes vont dominer le segment du marché des satellites en Afrique. Il s'agit de la société européenne Eutelsat, l'américaine Intelsat, l'emiratie Yahsat, la Société européenne des satellites, et la société britannique Avanti communication. Quelques pays africains affichent un dynamisme dans la conquête spatiale. C'est le cas du Nigeria qui a mis en orbite, en 2011, son satellite de communication baptisé Nigcomsat-1R. Ce pays, accompagné de partenaires, songe à lancer deux nouveaux satellites de communication dans l’espace. Puis il y a l'Algérie qui a lancé, en décembre 2017, son premier satellite de télécommunications Alcomsat-1. C'est également le cas de l'Angola avec son satellite de télécommunications Angosat-1, lancé en décembre 2017 sur le porte-fusée ukrainien Zenit; la République démocratique du Congo qui se prépare actuellement à construire son premier satellite de télécommunications, à partir du projet baptisé Congo-SAT, évalué à hauteur de trois cent vingt millions de dollars. Ce projet est le fruit d’un partenariat entre le pays et la société chinoise spécialisée dans les projets satellitaires, China great wall industry corporation. Noël N'dong Notification:Non |