Cinéma : Pascal Nzonzi incarne un père exigeant dans « Premier de la classe »

Vendredi 30 Août 2019 - 13:27

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Après plusieurs grands succès dans le cinéma, l’acteur franco-congolais revient sur les écrans dans le rôle d’un père qui veut, à tout prix, voir sa progéniture réussir. Sorti le 10 juillet en France, « Premier de la classe » est le premier long-métrage de Stéphane Ben Lahcene, qui se veut à la fois drôle, grand public et éducatif.

Le film a tout pour faire rire, puisqu’il s’agit évidemment d’un film de genre comédie. La fusion entre Mutamba Kalonji dans le rôle du fils (Abou Keïta) et Pascal Nzonzi dans le rôle du père (Konan Keïta) a été bien réfléchie par le réalisateur Stéphane Ben Lahcene qui a lui-même écrit leur scénario.

Durant son parcours, Pascal Nzonzi a poursuivi à travers ses différents personnages un idéal : le rire. Car, pense-t-il, « plus on rit des choses, mieux on les retient ». Et puisque l’acteur n’est pas du genre à beaucoup réfléchir, mais de préférence à laisser la place à l’improvisation à travers de belles retrouvailles sur scène, dans un personnage qui lui plait et une histoire qui en vaut la chandelle, Pascal Nzonzi y va à fond et se lâche, tel qu’il l’avait fait dans son rôle d’André Koffi dans le film « Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? » sorti en 2014.

Quelques mois après le succès du second volet de « Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? », Pascal Nzonzi ravive encore les émotions avec le film « Premier de la classe ». Dans cette œuvre, l’acteur congolais y interprète une fois de plus un père de famille bouleversé par les combines de sa progéniture. Mais, cette fois-ci, ce n’est pas le mariage de ses filles mais plutôt les mauvaises notes de son cadet qui le préoccupent.

Konan Kéita est un ouvrier immigré qui en a bavé et lutte pour intégrer sa famille noire dans une société blanche en cherchant à l’exercer aux difficultés de la vie. Et face à un père qui exige l’excellence par le bâton, Abou cède à la tentation de trafiquer les bulletins, juste pour l’impressionner.

Contrairement à ses trois frères, Abou, 14 ans, est premier de la classe. A priori, c’est ce qu’il fait croire. Et pour son père, c’est une fierté. « Moi, j’ai quitté la misère avec mes pieds, dit-il à Abou. Toi, tu vas la quitter avec ta tête. Tu es ma fierté. A condition bien sûr… d’être premier de la classe pour un jour être président ! », évoque Konan dans le film.

Vient alors logiquement la première réunion parents-profs. Abou, roi du mensonge et du bulletin truqué, ne veut surtout pas se faire attraper et mobilise donc ses connaissances pour duper son père face à de faux profs dans un faux local, pendant que ses profs rencontreront son faux père. En théorie, le plan semble parfait mais… Passionné de poésie, c’est par elle que Pascal Nzonzi a atterri au théâtre. Il a fait ses études au Centre de formation et recherche d'art dramatique avant d’entamer sa carrière au Théâtre national congolais.

Bien qu'il soit épanoui dans le cinéma, Pascal Nzonzi s’est toujours senti plus confortable dans le théâtre. En effet, c’est là qu’il s’est le plus lâché et joué de plus grands rôles. Il a notamment joué « Cahier d'un retour au pays natal » d’Aimé Césaire, l’un de ses modèles en littérature. Arrivé en France depuis 1972, Pascal Nzonzi a incarné plusieurs personnages dans plus d’une cinquantaine de films et séries au nombres desquels Banzaï avec Coluche, Le professionnel avec Jean Paul Belmondo, Fatou la malienne, Black Mic-Mac, le crocodile du Botswanga... Il a également donné de la voix en tant que comédien de doublage dans Kirikou et les bêtes sauvages, Adama et Aya de Yopougon.

Jessica Atipo

Légendes et crédits photo : 

Photos : 1- Affiche du film ; 2- Pascal Nzonzi, le père exigeant, réprimandant son fils

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