Parc national de Ntokou-Pikounda : les parties prenantes élaborent les stratégies de gestion durableSamedi 1 Mars 2025 - 16:56 Le conseiller à la biodiversité et à la lutte anti-braconnage du ministère de l'Économie forestière, Roger Mbete, a présidé, du 26 au 27 février à Brazzaville, les travaux de l'atelier d'engagement des parties prenantes pour la mise en œuvre du Programme du Fonds paysager biodiversifié pour le bassin du Congo occidental.
Le directeur régional de la Zoological society of London (ZSL) pour l'Afrique centrale et de l'Ouest, Andrew Fowler, a mis en exergue l'importance de la collaboration entre le gouvernement congolais et la ZSL. Il a souligné les enjeux liés à la gestion durable des forêts du bassin du Congo uccidental, qui subissent d'importantes pressions menaçant la biodiversité et exacerbant les effets des changements climatiques. « Il s'avère crucial d'entreprendre des actions durables et percutantes pour conserver et protéger le bassin du Congo en tant que point chaud de diversité biologique », a déclaré Andrew Fowler. Le programme britannique BLF, qui vise à réduire la pauvreté et restaurer la biodiversité, entend ainsi contribuer à la gestion durable des ressources naturelles de la région. Il englobe le Cameroun, la République du Congo et le Gabon et vise à réduire la pauvreté, restaurer la biodiversité et atténuer les effets des changements climatiques. « Le BLF n’est qu’un des plusieurs programmes que finance le Royaume-Uni dans le secteur des forêts au Congo. Le gouvernement britannique s’engage à soutenir le Congo en développant des opportunités économiques par l’investissement dans la nature. Ainsi, nous contribuerons à la réduction de la pauvreté, créons un développement économique durable pour les communautés vivant dans les forêts du bassin du Congo occidental », a ajouté Andrew Fowler. C’est ainsi que le conseiller à la biodiversité et à la lutte anti-braconnage du ministère de l'Économie forestière a insisté sur la nécessité de renforcer la synergie entre les acteurs engagés dans la préservation de la biodiversité, de définir des mécanismes adaptés aux besoins des parties prenantes et de garantir l’implication effective des communautés locales et autochtones. Il a réaffirmé l’engagement du ministère à soutenir toute initiative visant à renforcer la résilience des forêts congolaises. La gestion durable des forêts ou l'aménagement écosystémique des forêts est un mode de sylviculture à tendance écologique qui fixe des critères, indicateurs et objectifs sociaux et environnementaux, en plus des objectifs économiques à la gestion forestière. « Le programme qui s’exécutera dans l’aire protégée du parc national de Ntokou-Pikounda jusqu’en 2030 prend en compte le conflit hommes-faunes. Il est aussi une composante importante pour les communautés locales. Il y a également les conditions de soins de santé et l’assistance sociale des communautés qui sont prises en compte dans les zones très enclavées », a indiqué Parfait Charleston Bakabana, membre de ZSL. Afin de renforcer la résilience des forêts au Congo, l'Etat a adopté et ratifié plusieurs mesures en termes d'engagements et d'exigences à l'égard des collectivités locales, des bailleurs et certains de ces engagements ont pris effet depuis la ratification de certains accords internationaux par le Congo lors de la conférence des Nations unies sur l'environnement et le développement, tenue à Rio de Janeiro, le 12 juin 1992. De plus, ces engagements sont principalement au bénéfice des populations locales et autochtones. Il faut souligner, en prélude, la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples, notamment l'article 13 qui stipule que tous les citoyens ont le droit de participer librement aux affaires publiques de leur pays, soit directement, soit par l'intermédiaire de représentants librement choisis, selon les règles établies par la loi. Fortuné Ibara Légendes et crédits photo :Le parc Ntokou-Pikounda/Adiac Notification:Non |