55e anniversaire des Bantous de la capitale : le groupe se produit en avant-première à l’IFC de Brazzaville

Jeudi 10 Juillet 2014 - 20:00

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15 août 1959-15 août 2014 : cela fera 55 ans que ce groupe congolais mythique a été créé. En prélude au concert officiel que va organiser la mairie de Brazzaville, le 12 août prochain, le groupe de Célestin Nkouka -alias ya Célio- et Edo Nganga -alias le patriarche- s’est produit en avant-première à l’institut français du Congo (IFC)

C’est à 19h35 que le groupe est monté sur le podium de l’IFC avec une panoplie d’artistes, conduits par Simon Mangouani (chanteur et chef d’orchestre) et Nganga Edo (le patriarche) qui malgré ses 80 ans d’âge, n’a cessé d’être au-devant de la scène pour danser. Ils ont offert aux spectateurs, un spectacle très émouvant à la dimension d’un orchestre cinquantenaire.

Durant près de deux heures, les Bantous de la capitale ont enflammé le public, par une musique de tout âge. De la rumba odemba en passant par la salsa et le tango, voilà ce que cet orchestre pouvait offrir au public. Très fiers de totaliser plus d’un demi-siècle, ils l’ont exprimé dans leur première chanson interprétée en français : « Tokumissa Nzambé dengé abatali biso », qui veut dire en français : « Louons l’Eternel pour nous avoir gardés toutes ces années ».

Pour leur 55e anniversaire, les Bantous de la capitale ont présenté un répertoire complet, constitué de : Bakolo Mboka (danseurs salsa) ; C’est toujours comme ça ; Bomano ngai ; Comité Bantous ; Rosalie Diop ; Sabrosito (Salseros) ; Masuwa ; Hymne à Brazzaville du feu général artiste, Makoumba-Nzambi ; Engobo (danseurs salsa) ; Even ; Osala ngaï nini.

Ce sont les artistes comme Simon Mangouani (chef d’orchestre) ; Lambert Kabako ; Fredo Nganga ; Atiss Sita ; Toussaint Mabika ; Tsakelo ; Arthur Lona ; Michel Ouanani (tous chanteurs) ; Maïs Rosalin ; Dédé le soliste ; Colos l’accompagnateur ; Elington à la guitare basse ; Faustin et Roslin les pianistes ; l’incontournable Ricky Siméon à la batterie ; Massengo et Makirimbia à la percussion ; sans oublier le patriarche Nganga Edo et le président du conseil d’administration, Dieudonné Loussakou. La prestation de manière classique des danseurs a également servi la beauté de ce spectacle.

La Sape, qui rime avec musique, était à l’honneur, entendu que depuis le 3 juillet dernier, l’IFC vit le mois de la sape, avec l’ouverture en ces lieux d’une exposition sur cette culture vestimentaire. Les sapeurs, vêtus de leurs plus beaux costumes, ont fait leur première sortie avec la chanson Comité Bantou, avant de passer pour une seconde fois lorsqu’ils ont couronné la soirée.

Les Bantous de la capitale n’auraient pas dû se produire s’ils n’avaient pas déjà signé ce contrat, à cause de la disparition d’un autre doyen de la musique, Max Massengo, le chef des chefs. Pour marquer la disparition de ce dernier, une minute de silence a été observée en mémoire de ce géant, de cet artiste endurant, déterminé, amoureux de son art, qui était encore à la morgue municipale de Brazzaville au moment où avait lieu ce concert.

Notons d'ailleurs que les Bantous de la capitale sont actuellement en studio. Ils sont très avancés, mais il leur manque encore un producteur.

 

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Les Bantous de la capitale sur scène à l'IFC de Brazzaville.