Affaires sociales : Émilienne Raoul annonce la mise en œuvre d’un projet de réduction de la pauvretéSamedi 11 Janvier 2014 - 15:51 Le projet Lisungi, qui sera mis en place avec l’appui de la Banque mondiale (BM), vise à réduire la pauvreté en incitant les ménages les plus pauvres à investir dans leur capital humain et celui de leurs enfants. Cela afin d’éviter la transmission intergénérationnelle de ce fléau La ministre des Affaires sociales, de l’Action humanitaire et de la Solidarité, Émilienne Raoul, a annoncé le 10 janvier, à l’occasion de la traditionnelle cérémonie d’échange des vœux, la naissance d’un nouveau programme dénommé Lisungi. Selon elle, ce programme, qui s’inscrit dans le cadre de la protection sociale non contributive, permettra de réduire les inégalités en procédant à des transferts sociaux monétaires ou en nature aux personnes et familles très pauvres, leur permettant ainsi de devenir des membres productifs de la société. « L’accord de convention avec la BM sera ratifié au début de l’année 2014 par le Parlement. Après une période test du programme, nous passerons progressivement à l’échelle dans les zones retenues de commun accord avec notre partenaire », a expliqué la ministre, encourageant les cadres du ministère du Plan et des Finances ayant conduit et participé aux négociations de Washington entre la BM et le gouvernement. Elle a également parlé de la poursuite, cette année, du programme les filets sociaux de sécurité alimentaire partagé avec le Programme alimentaire mondial, mis en œuvre en 2012 et qui s’inscrit dans le sens de la lutte contre la faim. Lancement des activités aux centres Songhaï d’Otsendé et de Louvakou Dans le but d’apporter des innovations dans la protection sociale des groupes vulnérables et défavorisés à travers les transferts sociaux, le ministère a construit en partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD), deux centres Songhaï à Otsendé à environ vingt kilomètres d’Oyo dans la Cuvette et à Louvakou, dans le département du Niari. Ces deux structures, qui ont été érigées dans le cadre du Projet d’appui à la réinsertion socioéconomique des groupes défavorisés (Parsegd) qui clôturera ses comptes avec son bailleur la BAD en mars prochain, lanceront leurs activités au cours de cette année. « Au cours de la même période, nous procéderons à la remise officielle des voies pavées par les jeunes sans emploi à la mairie de Brazzaville et des Centres d’éducation de formation et d’apprentissage au ministère en charge de la formation qualifiante », a indiqué Émilienne Raoul, espérant que le Fonds de réinsertion socioéconomique des groupes défavorisés (Forsegd) se donnera une renaissance après l’étude sur le plan stratégique afin de s’inscrire dans la durabilité. Elle a aussi rappelé les autres axes stratégiques du Plan national d’action sociale 2013-2016. Il s’agit notamment prestation des services d’action sociale en faveur des groupes vulnérables et le renforcement du cadre juridique et institutionnel, des capacités et des ressources du système d’action sociale. Rappelant le fait que les enfants en situation de grande vulnérabilité restaient une préoccupation permanente de son ministère, elle a souligné la nécessité de renforcer le système de protection de l’enfant : « Une feuille de route vous avait été remise concernant l’application de l’accord qui nous lie au Bénin dans la lutte contre la traite des enfants qui sera ensuite étendu aux enfants en provenance de la RDC. Je vous instruis donc de tenir avant la fin du premier trimestre l’atelier d’harmonisation des méthodes d’élaboration des plans sectoriels avec les ministères concernés. » S’agissant du décret 2010 fixant les conditions de création et d’ouverture d’accueil et d’hébergement des enfants dans les structures privées, la ministre a déploré le fait que ce texte n’était pas suffisamment vulgarisé, car seuls deux propriétaires ont régularisé leur situation. D’après elle, les crèches-pouponnières qui relèvent de l’État doivent être des modèles dans l’organisation, dans les équipements offerts aux enfants et dans la gestion puisqu’elles devraient servir de lieux de stage pour les autres. Émilienne Raoul a, par ailleurs, annoncé la poursuite de la mise en œuvre du plan national pour l’amélioration de la qualité de vie en collaboration avec les autres ministères, des populations autochtones. Dans le cadre des prestations de service apportées aux personnes vulnérables, notamment les victimes des catastrophes, le département des Affaires sociales entend porter un accent particulier sur l’élaboration de la stratégie nationale de prévention, de risques et de gestion des catastrophes. La ministre s’est ensuite engagée à poursuivre le projet de refondation de la formation en travail social, concernant le renforcement des capacités institutionnelles et humaines. En concertation avec le ministère de l’Enseignement supérieur, et en partenariat avec l’Institut social de Lille, les activités majeures de ce projet dont la convention d’affectation, entre l’Agence française de développement et la République du Congo a été signée en juin dernier seront réalisées en particulier, le démarrage effectif des formations à l’institut. Parfait-Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Photo : La ministre Émilienne Raoul. (© Adiac) |