Africanart : Claudy Khan, un des coups de cœur du Salon d’art contemporain

Ce n’est pas la première exposition parisienne à laquelle prend part Claudy Khan qui réside en ce moment en France. La dernière datait de décembre 2012, mais indubitablement celle du mois dernier est jusqu’ici la plus marquante. L’art est peut-être subjectif, mais il est de ces coups de pinceau qui ont l’art de mettre tout le monde d’accord. Le ravissement suscité par ceux de notre artiste est des plus papables.

C’est donc avec un air bien enchanté que ce dernier a fait part aux Dépêches de Brazzaville du retour fort satisfaisant reçu de la part du public. « J’ai fait 100/100 de vente à Paris ! C’est exceptionnel ! », nous a-t-il dit alors qu’une grande émotion se devinait dans la correspondance échangée deux semaines après la bonne fortune. Et, ce n’est pas tout car, lui a-t-il plu d’ajouter : « Je suis invité d’honneur dans trois salons en mars, avril, mai...dans différentes villes de France ». Nul doute que la peinture de Claudy Khan présentée tel un univers riche en découvertes fantastiques devient une invite au partage. Une fois découvert, l’on a envie à son tour de le faire découvrir et partager sa magie.

Un peintre qui ne se fixe aucune limite

Impossible de rester impassible face aux réalisations de Claudy Khan. Elles ont contribué à la notoriété de la première édition d’Africanart organisée autour de « la richesse et de la diversité de la peinture africaine d’aujourd’hui ». L’exposition a marqué plus d’un. D’aucuns affirment avoir gardé un beau souvenir du Salon d’art contemporain qu’a abrité l’Espace Pierre Cardin. Les nombreux témoignages recueillis sur le net le confirment. C’est le cas notamment de Kimya qui s’est lâchée dans un article traduisant à suffisance la grande admiration vouée au travail de notre cher peintre. « Claudy Khan est un artiste peintre d’origine congolaise se définissant comme un peintre qui ne se fixe aucune limite. J’ai vraiment été bluffée et fascinée par son travail. À tel point que j’ai dû refaire un tour sur son stand avant de partir parce que ses peintures m’ont tout simplement fascinées. », nous confie-t-elle dans theworldofkimya.blogspot.com.

Claudy n’a pas lésiné sur les moyens. Le peintre s’est permis de travailler à la mesure de son talent et de son inspiration. Il s’est laissé aller à nous en livrant quelques détails de deux des quinze toiles exposées au salon. La plus grande d’entre toutes, dénommée « Dance angel avait 2.30x140 cm », a-t-il dit aux Dépêches de Brazzaville. L’on y voit une femme dévêtue, enserrée par des masses dont deux bouts débordent sur les côtés comme des sortes de jets laiteux que Claudy perçoit « comme des ailes ». Et de nous expliquer à demi-mot  : « la danse de l’ange est comparable au processus qui l’emmène à devenir femme. Une fois sortie de son cocon, elle est portée à s’envoler...Ce cocon, c’est son nid qui à son tour fera d’elle un nid..., le ventre...,le berceau...Mais il ne faut pas s’arrêter au mot danse qui a toute une symbolique, j’évoque ici la danse de la vie ».

Et, à l’artiste de nous confier ensuite : « Ma préférée était ma "Joconde" Red scarf", qui veut dire foulard rouge ». De taille plus modeste que Dance angel la toile de 74x100cm a un atout qui fait d’elle la favorite du maître. L’allusion à la Mona Lisa n’est pas fantaisiste. Car, à la question de savoir « Pourquoi la préfères-tu aux autres ? » posée à l’artiste, nous avons eu pour réponse : « le regard ... qui sonde le tien quand tu la fixes ». N’est-ce pas tout dire !

Par ailleurs, Claudy a révélé la participation d’autres artistes congolais qui ont fait le déplacement vers Paris. Il a dès lors cité notamment Botembe, Kitoko, Dikisongele, Joe Okitawonya venu d’Algerie et Makusuna.