Afrique de l’Ouest : première transaction africaine de crédits carbone

Le co-fondanteur de VRS, Thomas Grand a expliqué la stratégie de la société : « nous développons une stratégie environnementale forte : les émissions CO2 sont au cœur de nos préoccupations et nous souhaitons proposer à nos clients la possibilité de compenser l’empreinte carbone de leurs véhicules ».

« C’est un choix pionnier et différentiel sur le marché ouest-africain. Nous espérons qu’il deviendra un standard pour l’ensemble des acteurs de notre secteur », a-t-il ajouté. La structure VRS compte agréger, tous les trimestres, les clients intégrant le programme « neutre en carbone » pour l’ensemble de sa flotte. Le crédit de carbone, ou réduction d’émission, base de la compensation, sont générés grâce à la dissémination de foyers de cuisson efficaces en Côte d’Ivoire.

Les foyers sont installés dans le cadre du programme « Soutra Fourneau », financé et exploité par ecosurafrique. Ils permettent de réduire la consommation de charbon de bois des utilisateurs (restaurants, cantine, etc). L’utilisation du charbon et du bois pour la cuisson d’éléments demeure l’une des principales sources de déforestation et d’émissions de CO2 en Afrique de l’Ouest.

Au-delà de l’aspect environnemental, les bénéfices induits sont nombreux : redistribution de pouvoir d’achat aux consommateurs, diminution des fumées nocives, réduction du temps de préparation de moitié. « Les échanges de crédits de carbone sont historiquement structurés des pays en développement vers les pays industrialisés. Nous sommes convaincus que l’avenir du marché se situe, pour partie, dans le développement de flux sud/sud, intra-africains notamment », a déclaré le  Directeur général d’ecosurafrique, Fabrice Le Saché.