Afrique du Sud/Zimbabwe : Robert Mugabe fustige les Occidentaux et l’ONU

Jeudi 9 Avril 2015 - 12:02

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Le président zimbabwéen, Robert Mugabe a dénoncé le 8 avril, la «domination» des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et le pillage des ressources naturelles du continent africain par l’occident.

Le chef de l’État zimbabwéen s'exprimait ainsi au terme d’une visite officielle de deux jours effectuée en Afrique du Sud, la première du genre en 21 ans. « Nous ne faisons pas une bonne affaire aux Nations unies. Seuls cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité ont tout le pouvoir. Si un de ces pays dit NON, alors une résolution ne passe pas. Et c’est pour cela que le système ne fonctionne pas. L’Afrique a essayé de faire amender ce système. Mais non, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France s’y opposent. Mais doit-on continuer comme cela ? Ne sommes-nous pas suffisamment forts? Ne pouvons-nous pas nous unir » a insisté Robert Mugabe.

« Nous voulons d’une Organisation des Nations unies dans laquelle tout le monde participe et tout le monde est reconnu en tant que membre à part entière », a-t-il ajouté, déplorant le fait que les 5 règlent tous les problèmes en lieu et place d’autres Etats.

Parlant de la politique d’indigénisation en vigueur dans son pays, Robert Mugabe a souligné que les richesses de l’Afrique appartiennent au continent et dénoncé le pillage de ressources naturelles dont le continent fait, selon lui, l’objet. « Les ressources naturelles en Afrique, nous appartiennent, elles sont à nous. Et je ne pense pas que le capital est plus important que ces ressources naturelles. Non. Donc, quand une entreprise vient chez nous et dit qu’elle a de l’argent à investir, tout ce qu’elle fait réellement c’est : apporter de l’équipement et des techniques de production, rien de plus. Par exemple les sociétés minières sont en train d’extraire de mon pays des ressources qui ne peuvent pas être remplacées », a-t-il martelé. Et de poursuivre en ces termes : « Nous qui possédons ces ressources naturelles devons au moins percevoir 51% des profits de ces sociétés. Et la société peut toucher les 49% restant. Ce que je pense est plutôt généreux ».

La visite historique effectuée par le président du Zimbabwe en Afrique du Sud avait pour objectif de renforcer les relations économiques entre les deux pays. D’ailleurs cette question a été le sujet principal des discussions avec son homologue sud-africain Jacob Zuma.

Hararé, on le sait, est présentement à la recherche d’aide pour soutenir son économie soumise à des sanctions internationales. Il compte sur l’Afrique du sud pour des prêts financiers comme le prouve la signature de plusieurs accords au cours de cette visite.

Outre les questions d’intérêt commun liées à la coopération économique, les deux chefs d’État ont abordé les dossiers de la région et du continent, selon le département sud-africain des Relations internationales et de la Coopération.

 

Nestor N'Gampoula