Afrique/ France : une étude appelle à la refondation des rapports23-12-2015 15:30 Plusieurs pays d'Afrique demeurent des terrains d’expression de la concurrence entre les puissances européennes et asiatiques. L'Afrique est le continent qui affiche les plus grandes parts de croissance, c'est ce qui attire de nombreux investisseurs. Un rapport appelle à la refondation des liens si la France ne veut plus perdre des parts de marchés. Cette situation fait que la France risque de continuer de perdre des parts de marchés, indique une étude de la fondation Res Publica. Si elle dispose de nombreux atouts en Afrique subsaharienne, et en particulier en Afrique de l'Ouest en raison de liens historiques, en revanche, le reste de l'Afrique subsaharienne semble lui échapper, à l'exception de Madagascar et de Djibouti où elle dispose d’une base militaire. La croissance que connaît l'Afrique depuis plusieurs années attire de nouveaux acteurs émergents qui, progressivement, ont détrôné les partenaires historiques même si elle est présentée comme un territoire instable. Un constat de perte de marchés et d'instabilité qui peut également s'appliquer à l'Algérie et à la Libye où la France subit des pressions chinoises. David Amsellem du Centre de recherche et d’analyse de géopolitique et Kevin Limonier de l’Institut français de géopolitique de l’université Paris 8, mettent aussi en exergue les perspectives, les potentiels et les défis de l'Afrique subsaharienne, et ils déclinent les moyens dont dispose la France dans cette région pour conclure que la concurrence économique et l'instabilité politique sont ses caractéristiques. L’étude indique qu’en 20 ans, la part de marché de la France en Afrique subsaharienne - qui était le 1er exportateur- a été divisée par trois en passant d'environ 12% à 4% en 2013. Le phénomène marquant est la place qu'occupe désormais la Chine, qui s'est hissée au 1er rang des pays exportateurs vers l'Afrique subsaharienne (16%) et l'Inde (6%), qui est en seconde position. Mais l'Afrique subsaharienne est un territoire instable. Le continent africain a connu plusieurs coups d'État ces trois dernières années, et il reste marqué par de nombreuses guerres et crises sévères, créant de larges zones d'instabilité qui échappent à la souveraineté des États. Pour relancer les relations entre la France et l'Afrique, certains veulent plus d'affaires et moins de guerres, dans le but de refonder la politique africaine de la France « au profit d'une vision de développement à long terme qui permettrait de rompre le cycle des interventions militaires d'urgence » conclut le rapport. Noël Ndong Notification:Non |