Afrique/France : déjeuner à l’Elysée entre François Hollande et des chefs d’Etat et de gouvernement africains dans le cadre de la COP21

Il s’agit des présidents gabonais Ali Bongo Ondimba, guinéen Alpha Condé, béninois Thomas Boni Yayi, ghanéen John Damani Mahama, et du Premier ministre éthiopien Hailemariam Dessalegn.

Prendront également part à ce déjeuner, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, Président de la COP21, la ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie Ségolène Royal, la secrétaire d’Etat chargée du Développement et de la Francophonie Annick Girardin, l’envoyé spécial pour la protection de la planète de François Hollande, Nicolas Hulot, le président d’Energies pour l’Afrique Jean-Louis Borloo, ainsi que le Président du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) Akinwumi A. Adesina.

François Hollande, qui reçoit dans trois semaines, veut parvenir à un accord à cette conférence sur le climat. L’urgence est réelle. Plusieurs rapports alarmistes, notamment celui de l’Organisation météorologique, publié le 9 novembre fait état  d'un niveau de concentration des GES record en 2014.

L’autre rapport vient de la Banque mondiale, qui évalue à 100 millions le nombre de personnes supplémentaires vivant dans l’extrême pauvreté d’ici à 2030 si aucune action n’était prise pour limiter l’impact du réchauffement climatique. Le 6 novembre, un document des Nations unies sur l’insuffisance des engagements de réduction  présentés par 146 pays, qui aboutissaient à une hausse de la température de +3°C à l’horizon 2100, loin des objectifs de la Conférence de Paris.

Eviter « que l’Humanité soit inhumaine », le chef de l’Etat français multiplie des contacts, et une volonté d’obtenir  un « accord contraignant à terme la création d’un conseil de sécurité environnemental ».  Il a souligné que la COP21 était « un enjeu pour lutter contre les inégalités et porter un nouveau projet de développement ».

En recevant les chefs d’Etat et de gouvernement africains avec Jean-Louis Borloo, le président français veut convaincre de la pertinence du projet d’électrification de l’Afrique et de son soutien.  Ce qui n’est pas négligeable pour un continent qui a l’ambition de s’industrialiser mais  manque d’énergie.