Agenda 2063 de l’Afrique : les décideurs congolais sensibilisés sur la vision globale de développement du continent

Mercredi 2 Décembre 2015 - 16:55

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Un atelier sur l’appropriation et l’internalisation des objectifs de l’Agenda 2063 dans les plans nationaux s’est ouvert mercredi au siège du ministère du Plan et de l’Intégration. Cette rencontre avait pour but de sensibiliser les populations et institutions sur le bien-fondé de ce vaste programme panafricain.

Cinquante ans après la création de l’organisation panafricaine, l’Afrique a décidé de se tourner résolument vers les cinquante prochaines années pour réaliser à l’horizon 2063, la transformation structurelle de l’économie du continent. C’est ainsi qu’après l’approbation de cet Agenda par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA), lors de la commémoration du cinquantenaire de l’organisation panafricaine, une stratégie a été mise en place pour sensibiliser la population africaine dans toutes ses composantes de manière à ce qu’elle puisse s’approprier cet ambitieux programme et sa mise en œuvre.

L’Agenda 2063 est un plan qui vise la transformation socioéconomique structurelle et une croissance inclusive et durable de l’Afrique. Dans ce programme, les dirigeants africains se sont engagés à mettre en œuvre une vision panafricaine : « une Afrique intégrée, prospère et en paix, pilotée par ses propres ressortissants et représentant une force dynamique sur la scène internationale »

Ce programme projette de favoriser le développement du continent dans huit domaines prioritaires parmi lesquelles figurent le programme d’intégration du continent, celui portant sur son développement économique et social, la paix et la sécurité. A cela s’ajoutent la gouvernance démocratique et la place de l’Afrique dans le monde. Il sera mis en œuvre à travers dix plans quinquennaux sur l’horizon de 50 ans.

La mise en œuvre de l’Agenda va démarrer, en ce qui concerne son premier plan décennal, avec l’exécution de 12 projets phares. Il s’agit entre autres du Réseau intégré de trains à grande vitesse, du Projet de barrage hydroélectrique du Grand Inga, du marché aérien unique pour l’Afrique, de la zone de libre-échange continentale, de la mise en place des institutions financières internationales et de la nécessité de faire taire les armes d’ici 2020.

Pour réaliser ce rêve dont les aspirations ont été identifiées par des Africains de différentes origines, y compris ceux de la diaspora, les dirigeants africains comptent sur la mobilisation des ressources intérieures de leurs Etats. Ils comptent également sur un certain nombre de partenariats stratégiques visant à soutenir ce processus de développement, notamment des partenariats conclus avec l’Union européenne, le Japon, l’Inde, la Ligue arabe, l’Amérique du Sud, la Turquie, et la Corée pour ne citer que ces exemples.

A l’instar d’autres pays qui ont défini leurs programmes à réaliser dans le cadre de la vision globale du continent, le Congo participe à ce plan en  exécutant, dans un premier temps, son Programme national de développement (PND) 2012-2016. Ce plan de développement se base sur 7 grappes : agriculture et agro-industrie, forêt et industrie de bois, bâtiments et matériaux de construction, tourisme et hôtellerie, mines, pétrole et hydrocarbures, services financiers.

Ouvrant les travaux de l’atelier, le directeur de cabinet du ministre du Plan et de l’Intégration, Pascal Bobassa-Ebalé a salué les efforts consentis par l’Afrique pour œuvrer à « l’accélération de la mondialisation des économies ».

« Face à cette dynamique irréversible, l’on assiste à travers le monde, à des groupements économiques régionaux. L’Afrique n’est pas restée en marge de cette évolution qu’est l’intégration régionale même si les résultats restent mitigés avec des disparités selon les régions », a dit Pascal Bobassa-Ebalé. Il s’exprimait en présence du chef de la délégation de la commission de l’UA, Jacques Mukwende et du directeur général de l’Economie, Michel Niama.

Ont pris part à cette rencontre, les parlementaires, les représentants de la Cour des comptes et de discipline budgétaire, ceux du Conseil économique et social, les membres de la coordination de l’Agenda 2063, etc.

Nestor N'Gampoula

Légendes et crédits photo : 

1- Michel Niama, Pascal Bobassa-Ebalé et Jacques Mukwende 2- Vue des participants à l'atelier

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