Agriculture : l’Icco va appuyer le Congo à relancer la filière cacao

Lundi 10 Octobre 2022 - 15:30

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Le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Paul Valentin Ngobo, s’est entretenu, le 10 octobre à Brazzaville, avec le directeur exécutif de l’Organisation internationale du cacao (Icco), Michel Arrionsur les modalités d’une relance sur la culture du cacao au Congo.

« Je suis venu à la demande du Projet d’appui à la relance du secteur agricole, plus particulièrement sur la composante cacao de ce programme pour discuter avec les autorités congolaises sur les modalités d’une relance sur la culture du cacao au Congo, ainsi que l’éventuelle adhésion du Congo à notre organisation », a indiqué Michel Arrion.

Organisation intergouvernementale, l’Icco vise à promouvoir et à soutenir la durabilité économique, sociale et environnementale du secteur mondial du cacao et, en particulier, à améliorer les conditions de vie des petits producteurs. A travers ces différentes activités, celle-ci s’emploie à soutenir et mettre en œuvre des politiques et projets visant à accroître les revenus des producteurs de cacao ; améliorer la productivité des plantations de cacao et la qualité des fèves ; améliorer la transparence des marchés du cacao ; promouvoir l'accès aux marchés  et enfin fournir une assistance technique aux pays membres.

Selon Michel Arrion, l’adhésion du Congo a ladite organisation lui permettra d'améliorer les conditions de travail des producteurs congolais à travers une assistance technique et financier que l’Icco apporte aux pays membres. Disposant de tribunes qui servent de catalyseurs d’échanges entre les parties prenantes de la filière cacao à divers niveaux de la chaîne de valeur, le Congo pourrait s'intégrer davantage dans l'économie cacaoyère mondiale.

« …L’Afrique produit 80% du cacao mondial, principalement la Côte d’ivoire, le Ghana, le Cameroun et le Nigeria… Le cacao est très profitable pour beaucoup de personnes dans tout le secteur depuis la fève de cacao jusqu’à la tablette de chocolat. Malheureusement, le maillon faible de la chaîne c’est le producteur, c'est-à-dire le prix payé est très bas. Nous faisons tout au sein de l’organisation pour améliorer la coopération entre les producteurs et les consommateurs, le secteur public et privé afin de mieux rémunérer les producteurs. Si le Congo adhère, il pourra participer à ces discussions et un jour bénéficier de l’augmentation du prix aux planteurs », a-t-il expliqué.

D’après l’Icco, la production de cacao au Congo s'est améliorée au cours de la dernière décennie, passant à 1 500 tonnes en 2010-2011 et à 16 000 tonnes à la fin de la saison 2020-2021. Il est envisagé qu'elle atteigne 20 000 tonnes en 2021-2022. A en croire l’organisation, cette croissance qui résulte en partie des nouvelles orientations stratégiques du pays présente des opportunités d'ouverture sur les marchés d'exportation de fèves de cacao comme l'Europe, l'Asie et l'Amérique du Nord, et pour le développement de l'industrie de transformation locale (broyage).

Créé en 1973, l’Icco compte à son actif cinquante-deux membres; producteurs et consommateurs de cacao dont une dizaine de pays africains.

Gloria Imelda Lossele

Légendes et crédits photo : 

Les deux parties lors des échanges/ Adiac

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