Agroforesterie : Ibi village lance la cinquième édition des « Portes vertes »

Le projet Ibi village lancé, le 20 juin, les activités de la cinquième édition des Portes vertes d’Ibi  seront ouvertes du 4 au 6 juillet sur le thème : « Course contre le changement climatique ». La conférence de presse organisée au restaurant Quick poulet, à Gombe, a permis à Olivier Mushete, Jean Lejoly et Bernadette Moukendi, d’expliquer les contours de cette foire agricole.

Les Portes vertes d’Ibi (PVI) renferment plusieurs aspects. Il s’agit d’un événement festif, pédagogique et culturel, une combinaison d’animations culturelles, de visite du site et de dégustations des produits locales où citadins et villageois convergent les uns vers les autres sur l’esplanade au milieu de la forêt d’acacias de la zone pilote.

Ibi village, en effet, ouvre ses portes vertes à la jeunesse kinoise citadine, étudiants, cadres, employés, ouvriers et commerçants de la grande cité pour monter la richesse du terroir et les formidables perspectives de développement de l’économie verte. « Combinaison d’animations, de découvertes, de dégustations des produits du terroir, de spectacles, la session 2014 des PVI s’articulera sur six thèmes », ont expliqué les organisateurs de ces activités.

Activités commerciales, éducatives et de recherche

Dans le programme des trois jours, il est prévu un prologue cycliste sur Kinshasa, une course cycliste d’ouverture, une démonstration des Vélo tout terrain (VTT) sur site, les colloques et thématiques, les espaces d’expositions, etc. Pendant les trois jours, les invités vont assister à des tables rondes sur des thèmes liés à la gestion durable de l’environnement. Il s’agit des tables rondes sur la chaine de valeur du manioc et l’incubateur d’entreprises agro-forestières de Mpembu/Ibi, « une filière bois-énergie performante » ; ainsi que sur « la gestion des terroirs et diversification » et « l’ingénierie carbone Puis de C et REDD+ ».

Soulignant les objectifs de cette foire agricole, il a été indiqué que Ibi village s’emploie à convaincre les populations locales à changer leurs habitudes agricoles, de produire le manioc et le bois de chauffe ou pour la fabrication de la braise. Alors que sur les aspects économiques de cette activité, Olivier Mushete, Jean Lejoly et Bernadette Moukendi ont noté que Ibi village aide les producteurs locaux à vendre leurs projets et leurs produits. Il crée près de trois cents emplois réguliers, aide deux cents ménages à avoir, chacun, 1/2 hectare pour la culture de manioc. Alors que les éditions foraines organisées permettent à ces ménages d’écouler leurs produits dont la chikwange. « Au cours de la quatrième édition, ils ont vendu l’équivalent d’un mois de production en trois jours », a souligné Jean Lejoly, indiquant que la production hebdomadaire est de cinq mille chikwanges.

Par ailleurs, sur les dispositions de suivi et d’évaluation d’activités, il a été noté que huit thèses de doctorat sont entrain d’être écrit sur Ibi alors que des techniciens internationaux sont également sur le terrain en vue d’étudier ce qui est réalisé dans ce site.

Le projet global Ibi village et le Puits carbone Ibi Bateke sont, en effet, un concept unique d’agroforesterie, qui permet un développement rural intégré sur trois fronts : l’environnement, l’économie et le social. C’est une entreprise pilote gérée par des Congolais qui lutte contre le réchauffement climatique, développe une agroforesterie durable et pérenne et augmente le bien-être des populations locales. Cette forêt de 4 200 ha en cours de plantation est également le premier projet agro-forestier officiellement enregistré à la Convention cadres de l’ONU pour la lutte contre les changements climatiques depuis février 2011. Il confirme sa position de leader des projets du Mécanisme pour un développement propre en RDC et en Afrique sub-saharienne.