Aires protégées : le Congo confronté au problème de sous-effectif des écogardes

Mercredi 3 Août 2022 - 14:28

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Au total la République du Congo dispose de seize aires protégées, avec en moyenne vingt écogardes affectés à la surveillance de chaque parc. Un effectif en deçà des normes internationales et à cause des vastes superficies de ces parcs nationaux.      

À l’instar des autres pays de la planète, le Congo a célébré le 31 juillet dernier la Journée internationale des écogardes, instituée à partir de 2006. « La diversité » est le thème de l’édition de 2022 de cette journée dédiée aux agents de conservation de la nature. Il s’agit d’une occasion d’honorer les écogardes morts et blessés dans l’exercice de leur mission, mais surtout de promouvoir ce métier « noble » auprès du grand public.

Selon le directeur général de l’Agence congolaise de la faune et des aires protégées (Acfap), Jean Bosco Nganongo, la notion de diversité évoque la multitude des acteurs et activités intervenant dans la surveillance des aires protégées. Il a cité les géographes, les topographes, les altitudes dans lesquelles travaillent les écogardes, les habitats et la biodiversité, les cultures, les communautés, les compétences, l’équipement, les rôles et titres d’écogardes.

La forêt couvre 70% du territoire national, alors que les aires protégées représentent plus de 11% de la superficie. Ces parcs regorgent des millions d’espèces sauvages rares qui sont la cible des braconniers et trafiquants de tout genre.

« Au Congo, les écogardes qui sont sous tutelle du ministère de l’Économie forestière ont pour mission la préservation de la diversité biologique dans les aires protégées et les concessions forestières à travers les unités de surveillance et de lutte contre le braconnage. Mais ceux-ci sont confrontés en permanence aux braconniers, trafiquants  illégaux, responsables du commerce illégal des produits de la flore et de la faune sauvage », a relevé Jean Bosco Nganongo.

Du 18 au 23 juillet dernier, le Congo venait de prendre part à Kigali (Rwanda) au premier congrès de l’Union internationale pour la conservation de la nature sur les aires protégées et conservées en Afrique. Les autorités se sont alors engagées à renforcer la conservation des parcs nationaux, à travers la modernisation du métier d’écogarde, l’équipement  et la formation des agents de terrain, le renforcement de la lutte anti-braconnage, ainsi que l’introduction d’un statut particulier pour les écogardes congolais en améliorant leur traitement social.

L’amélioration du rapport écogardes et population riveraine représente une autre paire de manches pour les autorités congolaises.  

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Jean Bosco Nganongo face à la presse/Adiac

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