Arts martiaux : des journalistes sportifs à l’étude du TaekwondoMercredi 4 Février 2015 - 15:00 Plus d’une vingtaine des chevaliers de plumes et du micro, de divers médias nationaux, ont pris part à un stage visant à actualiser leurs connaissances sur le règlement et bien d’autres spécificités technico-tactiques de l’art martial sud-coréen. Une aubaine pour les journalistes qui seront de service aux Jeux africains. « Nous voulons que vous soyez en mesure de commenter les compétitions du taekwondo, avec les termes techniques appropriés comme vous le faites si bien pour le football… », a indiqué, d’entrée de jeu, le président de la Fédération congolaise de taekwondo (Fecotae), Stanislas Mbys, justifiant l’intérêt de la formation initiée par la structure qu’il dirige. Ainsi, sous la houlette de l’entraîneur des Diables rouges seniors de la discipline, Alec Mboutou Bokas, les journalistes sportifs ont passé au peigne fin nombre de principes de combat ainsi que le règlement d’arbitrage du taekwondo. L’un des premiers points évoqués a été la durée de combat. Celle-ci est de trois rounds de deux minutes chacun pour les juniors et seniors. Un quatrième round est possible en cas d’égalité au score. Le règlement ne prévoit pas d’aller au-delà si les compétiteurs ont toujours le même nombre de points. Pour les départager, l’arbitre déclare vainqueur celui qui aura pris plus d’initiatives. Le fonctionnement des équipements de protection, entre autres, les plastrons électroniques et casques a également fait l’objet d’une communication. Ces outils contiennent des capteurs permettant de mesurer, de façon automatique, la puissance ou le taux de charge d’un coup porté sur l’adversaire. Après quoi, le point marqué par tel ou tel compétiteur est déterminé, selon la catégorie de poids et de sexe, a expliqué l’animateur du stage, Alec Mboutou Bokas. « Un coup de pied à la tête équivaut à 3 points en dehors du coup circulaire qui est noté à 4 points. Au niveau de l’abdomen, protégé par le plastron, c’est 1 point », a-t-il précisé, avant de souligner qu’un point marqué et précédé d’une faute n’est pas validé. Sur les sanctions, les journalistes stagiaires étaient surpris d’apprendre qu’en cas de mauvais comportement de l’entraîneur ou l’athlète peut être disqualifié de la compétition quelle que soit sa performance. Contrairement au football où le coach est le seul à être sanctionné de ses fautes. Aussi, des avertissements ou sanctions infligés à un athlète augmentent le nombre de points de son adversaire. Ce qui finalement peut faire en sorte qu’un compétiteur, plus entreprenant sur le tatami, perde le combat au profit de l’autre. Dans ce genre de cas, le public sportif ignorant les règles de jeu crie souvent au complot, au point de perturber le déroulement des compétitions, tel qu’observé au plan national. Les journalistes qui viennent de prendre connaissance du règlement peuvent désormais les ramener à la raison question de taire le fanatisme aveuglé. Le cas pratique Pour leur faire voir ce qu’ils ont appris théoriquement, la Fecotae avait prévu une phase pratique. En effet, deux athlètes sur le tatami avec leurs entraîneurs respectifs ainsi que les arbitres désignés pour la circonstance sont passés à l’acte. Une simulation retraçant chacun des chapitres étudiés a davantage édifié les journalistes sportifs. Pour une formation individuelle et continue, chaque participant a été doté d’un fascicule illustré sur tout ce qui concerne le taekwondo. Les diplômes de participation à la formation. Ce qu’ils ont dits « La Fecotae a bien fait de nous former sur les aspects techniques du taekwondo d’autant plus que cette discipline est retenue pour les onzièmes Jeux africains », a déclaré Mélanie Inianga de Télé Congo, l’unique femme journaliste sportive ayant pris part à la formation. « La Fecotae vient d’accomplir son devoir pour vous permettre de voir clair dans les compétitions de taekwondo. Mais un journaliste est avant un curieux. Il vous revient donc de jouer votre partition pour la suite », a souligné Stanislas Mbys. A dire vrai, les journalistes sportifs qui sortent de cette formation seront désormais capables de déceler les erreurs d’arbitrage, de dénoncer les victoires ou défaites faussement attribuées à tel ou tel athlète, des fautes à sanctionner passées sous silence… A travers les activités de taekwondo qui pointent à l’horizon, ces stagiaires devraient prouver qu’ils ont compris ce qu’ils ont appris.
Rominique Nerplat Makaya Légendes et crédits photo :Photo : les journalistes sportifs en compagnie des membres de la Fecotae
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