Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
Aujourd’hui, demain …Mardi 16 Juillet 2013 - 6:00 La principale difficulté à laquelle se heurtent les pays émergents comme le nôtre résulte de la nécessité dans laquelle ils se trouvent de concilier l’indispensable élévation du niveau de vie de leurs populations avec la construction ou la rénovation des grandes infrastructures sans lesquelles il n’y a et il n’y aura pas de développement durable. L’argent disponible n’étant pas inépuisable, même si l’exploitation judicieuse et raisonnable des ressources que la nature nous a léguées permet des investissements considérables, la gouvernance simultanée du présent et du futur exige une grande maîtrise de la part de l’Etat. C’est la raison pour laquelle la gestion stricte, rigoureuse, quasi avaricieuse des deniers publics s’impose plus que jamais à nos gouvernants. Et c’est pourquoi, aussi, il convient d’observer avec une attention particulière les décisions que prennent jour après jour les différentes administrations en application des décisions prises par le gouvernement; avec toujours présent à l’esprit le fait que rien, aujourd’hui, ne serait plus dangereux pour le Congo que de se lancer dans une spirale de dépenses sociales qui, au bout du compte, assécherait ses finances publiques et du même coup hypothéquerait durablement la mise à niveau de ses grands équipements. Si nous abordons ici cette question c’est, d’une part, que la proximité d’échéances telles que les élections locales incitera dans les mois à venir les pouvoirs publics à se montrer plus généreux dans la redistribution du revenu national; c’est, d’autre part, que la société civile exercera simultanément de fortes pressions sur les élus et leurs challengers afin qu’ils obtiennent précisément de l’Etat plus de moyens, plus de ressources pour l’amélioration de la vie courante des citoyens qu’ils représentent ou ambitionnent de représenter. Ce propos de bon sens on peut ainsi le résumer : attention à ne pas sombrer dans la démagogie alors que notre pays est sur le point d’atteindre les objectifs qu’il s’était fixés lorsque prirent fin les troubles dans lequel l’avait plongé l’incapacité de ses dirigeants à prévoir l’avenir et à ne pas sombrer dans une démagogie ruineuse. Demain ne tiendra véritablement ses promesses que si, aujourd’hui, la prudence continue de l’emporter sur la tentation facile de dépenser sans compter. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |