25 000 jeunes !

Quel est l’état d’esprit des jeunes congolais intégrés dans la fonction publique ces trois dernières années ? Lors de son message à la nation, le 28 novembre dernier, le président de la République soulignait qu’à ces embauches enregistrées entre 2021 et 2023 s’ajoutaient 10 000 autres préconisées au titre de la campagne de l’année 2024.

A travers ces offres, le gouvernement entend s’attaquer de façon durable à la question de l’emploi des jeunes qui demeure un défi majeur pour leur avenir et un indicateur de la quiétude sociale. En devenant maîtres de leur destin, les jeunes fonctionnaires non seulement auront la capacité de former une famille mais contribueront aussi au développement national appelé de tous leurs vœux.

Il est vrai que la demande d’emploi est grandissante parmi les jeunes diplômés et qu’à ce titre, les chiffres tels que dévoilés peuvent paraître dérisoires. A la vérité, la crainte qui vaille serait de voir le processus de recrutements ou plus globalement de création des postes budgétaires pour les jeunes s’arrêter en si bon chemin. Sur cette dernière considération, l’espoir est permis puisque dans le même message présidentiel étaient annoncées d’autres initiatives en faveur de cette couche sociale.

Mises bout à bout, toutes ces préconisations à l’emploi sont de nature à favoriser une meilleure réinsertion des jeunes. Qu’ils soient les héritiers de la tourmente des violences sociopolitiques des années antérieures ; qu’ils aient quitté l’école trop tôt ou, ayant échappé à l’encadrement familial, se retrouvent dans la rue et nourrissent le banditisme urbain, tout comme les finalistes en quête d’un premier emploi, tous méritent l’attention de la République. 35 000 emplois créés en quatre ans, surtout si le rythme est maintenu, ce n’est pas rien.