BAD: les Etats africains invités à multiplier des stratégies en vue d' améliorer leurs économiesJeudi 1 Septembre 2016 - 18:02 Le président de la Banque africaine de développement (Bad), Akinwumi Adesina, a fait une déclaration le 31 août, recommandant aux gouvernants africains de limiter le recours au marché international de la dette et d’améliorer la collecte de leurs recettes fiscales afin de résoudre leurs problèmes de finances publiques. Parlant du ralentissement des économies africaines causé par la chute brutale des cours des matières premières et de la baisse du régime de l’économie chinoise qui, selon lui, devrait durer environ trois années supplémentaires, le responsable de la Bad a reconnu que l’Afrique est confrontée aux défis de la hausse de sa dette plutôt qu’à une crise. « De nombreux pays de la région sont déjà aux prises avec une forte diminution des revenus, à une augmentation de la dette publique et à un important creusement du déficit budgétaire. Au regard de ces vents contraires, il est donc temps que les Etats africains limitent leurs recours au marché international de la dette ». Faisant par ailleurs, allusion aux projections et aux statistiques du Fonds monétaire international (FMI), le président de la Bad a précisé que l’Afrique subsaharienne devrait enregistrer une croissance de 1,6 % en 2016 contre 3,5% en 2105 et une moyenne de 5 à 7 % par an, notamment au cours de la dernière décennie. « Au lieu d’émettre des eurobonds, je pense que les Etats africains peuvent exploiter les énormes quantités de capitaux disponibles localement pour financer le développement de leur continent », a-t-il indiqué, tout en martelant que les fonds de pension africains disposent de trois cent trente quatre milliards de dollars d’actifs sous gestion. Alors que les fonds souverains gèrent cent soixante quatre milliards. Poursuivant son propos, Akinwumi Adesina a en outre souligné que, d’après les données de son institution, la dépréciation de nombreuses monnaies africaines par rapport aux devises fortes a entraîné une envolée des coûts de service de la dette. « Les Etats d’Afrique subsaharienne ont émis des eurobonds d’un montant cumulé de 12 milliards de dollars l’an passé, contre 26,5 milliards entre 2006 et 2014. Et, en Afrique subsaharienne, le ratio impôts-PIB est d’environ 14,5% contre plus de 30% dans les pays les plus développés. De ce fait, beaucoup reste encore à faire pour élargir l'assiette fiscale en Afrique», a conclu, le président de la Bad.
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