Bandundu : FFJ craint pour la sécurité d’un journaliste menacé par le gouverneurMardi 3 Juin 2014 - 13:45 Le professionnel des médias serait recherché par les services de l’autorité provinciale, qui l’accuse d’avoir dénoncé l’opacité dans la gestion des fonds publics. L’association de défense et de promotion de la liberté de la presse, Freedom for journalist (FFJ), a exprimé, le 2 juin, ses inquiétudes pour la sécurité physique de Dadou Ekiom Womomie, correspondant local de Télé 50. Citant des informations rapportées par son point focal dans la province, FFJ a noté que Dadou Ekiom fait l’objet d’intenses recherches par les services du gouverneur de la province de Bandundu, Jean Kamisendu. Ces derniers l’accusent, a souligné l’organisation, d’avoir diffusé, le 30 mai, dans l’édition de dix-neuf heures et sa rediffusion à vingt trois heures sur la First radio télévision by satellite (RTVS1), un média émettant à Kinshasa, une information recoupée sur l’opacité dans la gestion des fonds collectés par la Brigade des recettes du Bandundu (BRB). FFJ explique qu’au regard de la ligne éditoriale de Télé 50, qui est un média proche du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) dont est membre le gouverneur Jean Kamisendu, le journaliste a choisi de passer l’information sur l’autre média sous une autre identité. « Reconnu par sa voix, il a été recherché depuis lors », a souligné cette ONG. Dans son plaidoyer, FFJ a appelé le gouverneur Jean Kamisendu à faire cesser immédiatement les actes d’intimidations qui violent le droit du public à l’information consacrée aussi bien par la Constitution que par la loi portant exercice de la liberté de la presse en RDC. L’autorité provinciale du Bandundu est également exhortée à avoir recours aux procédures prévues par la loi plutôt que de vouloir se faire justice, instrumentalisant les services de l’État sous son commandement. La BRB, note-on, est un service public dépendant directement du gouverneur Jean Kamisendu. Il est également rappelé que l’autorité provinciale du Bandundu est citée, depuis un certain temps, dans les actes qui violent la loi. Selon cette série de faits à sa charge, le gouverneur Jean Kamisendu ne supporterait pas des critiques contre sa gestion. C’est dans ce cadre qu’il a fait condamné un groupe de défenseurs des droits de l’Homme à qui il a, au préalable, fait subir des traitements humiliants. Il y a peu, c’est un autre activiste des droits de l’Homme qui a été menacé par les services du gouverneur qui lui ont transmis un message du gouverneur l’interdisant de parler de lui [le gouverneur : Ndlr] à la télévision sous peine d’être déclaré personna non grata dans la province. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Le directeur exécutif de FFJ, Désiré-Israël Kazadi/photo LDB |