Basketball : Serge Ibaka lance le renouveau de la discipline en milieu scolaire

Serge Ibaka est résolu à promouvoir l’essor du basketball au Congo à travers le projet « Ibaka’s Games ».

Dans la matinée du 27 juin, le basketteur congolais, qui a conquis les États-Unis grâce à son talent, a foulé le sol de son pays natal pour montrer au public sportif que son ambition n’était pas une vue de l’esprit. Avec lui, nombre de pratiquants de la discipline venus de France, des Amériques...

« Mon objectif est de redorer le blason du basket congolais en partant du milieu scolaire, […] de faire rêver les jeunes Congolais en leur montrant que, dans la vie, tout est possible. […] J’ai grandi dans la souffrance à Ouenzé, mais aujourd’hui, je fais la promotion de l’image du Congo, mon pays, à la NBA », a-t-il déclaré en conférence de presse, se présentant comme un véritable modèle pour cette jeunesse qu’il veut voir émerger. Pour concrétiser ce projet, Serge Ibaka veut installer des terrains de basketball dans les écoles congolaises et les doter du matériel nécessaire. Pointe-Noire, Oyo, Owando, Dolisie… Une initiative qui vaut son pesant d’or.

« Sans formation, on ne peut pas parvenir au développement du basketball. Une bonne relève commence par l’encadrement à la base », a souligné le président de la ligue départementale de Brazzaville, Matève Makaya, l’un des concepteurs majeurs du projet « Ibaka’s Games ». Yacine Ben Filla, également impliqué dans le projet, a par ailleurs, indiqué que près de quatre cents ballons seront mis à disposition pour permettre aux enfants de se familiariser avec la discipline. Ainsi, pour intéresser davantage les jeunes, un tournoi de gala a été organisé au square De-Gaulle, du 27 au 28 juin. L’équipe des basketteurs locaux s’est mesurée, en finale, avec la formation de professionnels qui accompagnait Serge Ibaka. Le rappeur congolais Passi, du groupe « Bisso na Bisso », était de la partie. Il a lâché son micro le temps de cette activité pour prouver son soutien au projet. « C’est le basket avant même le rap », a-t-il déclaré. Ceux qui ne le savaient pas ont donc compris que l’artiste a commencé par la pratique de la balle au panier avant de se lancer dans le rap. Une révélation.

La formation

Le projet « Ibaka’s Games » n’a pas vu le jour à l’arrivée de Serge Ibaka à Brazzaville. Bien avant, des activités avaient déjà été lancées, notamment la formation de cinquante encadrants techniques par deux experts français de la discipline, Stéphane Rolée et Philippe Guey. Le deuxième module débutera en juillet. Comme toujours, il réunira les encadrants de plusieurs localités. Ces derniers auront, à leur tour, la responsabilité de former les jeunes dans les écoles.

L’implication de la Fondation ECAir

Ce n’est pas seul que Serge Ibaka parviendra à réaliser ce projet. Il a le soutien de plusieurs organismes, notamment la fondation ECAir. Outre, bien sûr, celui des ligues de Brazzaville et de l’Île-de-France qui, main dans la main, travaillent d’arrache-pied pour promouvoir le basket en milieu scolaire. « La fondation ECAir joue pleinement sa partition pour soutenir la relance du basketball en milieu scolaire pour former les talents qui feront la fierté du pays à l’avenir », a expliqué le président de la fondation, Eliphal Balloula, avant de souligner que celle-ci s’impliquait pour aider la jeunesse à s’épanouir à travers différents projets éducatifs, sportifs et culturels.

Pour rappel, Serge Ibaka, l’initiateur du projet, est né à Brazzaville en septembre 1989. Naturalisé espagnol, il a gagné le titre de champion d’Europe et de vice-champion olympique avec l’Espagne. Il évolue actuellement au Thunder d’Oklahoma City en NBA. Il a été sacré quatre fois meilleur contreur aux États-Unis. Le deuxième Africain à avoir réalisé une telle performance après le Kinois Mutombo Dikembe.

À l’occasion de cette conférence de presse, il a annoncé l’organisation d’un festival de basket au Congo dans les jours à venir. Comme l’a souligné son collègue Yacine Ben Filla : « Nous travaillerons dans l’unité en vue du progrès, tel que l’indique notre hymne national. Et nous réussirons ».