Bioagresseurs : Le « bunchy top » ruine les plantations

Selon les chercheurs de l'Institut national de recherche agronomique (IRA), les pucerons Pentalonia nigronervosa  sont à l’origine de cette maladie virale. Elle se transmet également par des rejets contaminés. Conséquence : le bunchy top entraine la baisse de la qualité des fruits en cas d’attaques faibles ou tardives. Si les attaques sont sévères, on note une perte totale de la production de banane. L’abandon de la production de banane au profit d’autres cultures souvent moins rentables, figure également au nombre des conséquences.

Face à la situation, ces chercheurs se sont engagés dans la lutte contre les bioagresseurs du bananier et plantain en vue de relancer la production de banane dans les zones affectées, notamment dans les localités de Kimongo, Ilou-Panga, Pangui, Les Saras, Loutété, Sibiti dans la partie sud du pays.

Pour lutter efficacement contre cette maladie, 10 variétés de Cavendish (vitroplants) ; une variété locale de plantain(PIF) ; 3500 plants produits et indexés contre le BBTV (ELISA) ; enfin, 1650 plants de bananier et plantain ont été semés. Le but est de relancer la production de la banane et du plantain dans les zones où cette filière a été négligée du fait de la maladie du bunchy top.

Dans le même ordre d’idées, il est nécessaire, selon ces chercheurs, de former les producteurs aux techniques de gestion intégrée de la maladie et de remplacer le matériel végétal des plantations infectées par du matériel sain. Ils recommandent également de protéger la plantation de bananier par une zone tampon d’au moins 50 m. La méthode de lutte contre le BBTV est efficace et à la portée des populations. Reste à obtenir l’adhésion de tous pour la capitalisation des résultats.