Boxe : l’hégémonie des Africains dans les sports de combatJeudi 19 Mai 2022 - 19:25 Francis Ngannou, Ilunga Makabu et Martin Bakolé, trois Africains qui ont réussi à se faire une place au soleil dans le féroce univers des sports de combat. Les deux premiers sont champions du monde dans les catégories respectives où ils combattent. Et le moins que l’on puisse dire est que le chemin qui a mené ces champions vers les sommets n’a pas été de tout repos, mais leur réussite donne de l’espoir à ces jeunes Africains qui rêvent d’imiter leurs illustres aînés. Francis Ngannou « Terminator », champion du monde des poids lourds de MMA Le MMA, pour mixed martial arts en anglais ou arts martiaux mixtes en français, et anciennement appelé « combat libre » ou « free-fight », est un sport de combat complet, associant pugilat et lutte au corps à corps. Et depuis deux ans, c’est un Camerounais qui est champion du monde des poids lourds de cette discipline sportive assez récente et qui est très appréciée des fans de sports de combat. Le Camerounais Ngannou a donc conservé sa ceinture de champion du monde « UFC des lourds », en dominant le Français Ciryl Gane par décision unanime, le 22 janvier dernier, lors d’un combat disputé à Anaheim, en Californie, aux Etats-Unis. C’est au bout des cinq reprises que le champion camerounais s’était imposé, ajoutant une dix-septième victoire à son palmarès (trois défaites) et infligeant à son adversaire du jour son premier revers en onze combats. Au final, dix mois après s’être emparé de la ceinture de champion du monde aux dépens de l’Américain Stipe Miocic alors mis K.O sans ménagement sous ses coups de poings, Ngannou a prouvé qu'il reste, à 35 ans, le meilleur pugiliste actuel dans sa catégorie. Après avoir dominé le MMA, il caresse le rêve de se lancer dans la boxe avant de mettre un terme à sa carrière. Ilunga Makabu, le champion venu des rives du fleuve Congo Le Congolais Ilunga Makabu a réussi à conserver au mois de janvier dernier son titre WBC des poids lourds-légers qu’il détient depuis 2020 et qu’il remettait en jeu pour la deuxième fois, en battant aux points le Sud-Africain Thabiso Mchunu. A 34 ans, Makabu retrouvait un adversaire qu’il avait déjà battu en 2015, par arrêt de l’arbitre à la onzième reprise. Mais son nouveau succès a été beaucoup plus difficile que le premier. Après ce combat, le palmarès du Congolais est désormais de vingt-neuf victoires (dont vingt-cinq avant la limite) et deux défaites. Ilunga Makabu pourrait affronter lors d’un prochain combat dont rêvent tous les amateurs de boxe le Mexicain Saul Alvarez, l’une des grandes stars actuelles de la boxe, ce mois de mai. Alvarez, champion du monde dans quatre catégories différentes (super-welters, moyens, super-moyens, mi-lourds), a unifié en novembre les titres WBA/WBC/IBF/IBO des super-moyens. Un défi largement à la portée du champion Congolais. Martin Bakole, le Congolais qui a mis un frein à la « conquête » de Yoka Le 14 mai dernier à Paris, en France, le boxeur congolais, Martin Bakole, du haut de son 1m 98 et de ses 120 kilos, a infligé au Français Tony Yoka la première défaite de sa carrière, chancelant, impuissant, le regard hagard, le nez en sang. Devant les neuf mille spectateurs de l’AccorArena de Paris, Tony Yoka est tombé de haut. Mais il est surtout tombé sur Martin Bakole, un gros cogneur qui lui a d’entrée imposé une épreuve de force dont il n’a jamais su se dépêtrer. Né à Kananga, dans le Kasaï-central, en République démocratique du Congo, son père boxeur a certainement transmis à ses fils l’amour de ce sport. Car le grand frère de Martin Bakolé n’est est autre qu’Ilunga Makabu, le champion du monde des lourds-légers WBC. Six ans séparent les deux frères. L'aîné a toujours incité son cadet à enfiler les gants. « C'est lui qui m'a emmené dans ce monde », a déclaré Martin Bakole ? juste après son triomphe face à Yoka. Dans un sport bizarrement structuré comme la boxe avec ses multiples fédérations internationales, certains classements mondiaux font toutefois autorité. Celui de « BoxRec » est l’un d’eux. Martin Bakole y pointe au 11e rang dans la catégorie des poids lourds.
Boris Kharl Ebaka Notification:Non |