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Rwanda : le virus de Marburg fait onze morts 

Le virus de Marburg a provoqué le décès de 11 personnes des suites de cette fièvre hémorragique similaire à Ebola. Le virus est très dangereux et provoque des fièvres souvent accompagnées d'hémorragies touchant plusieurs organes. 29 cas ont été confirmés depuis le début de l'épidémie le 27 septembre, a indiqué le ministère rwandais de la Santé. Parmi ceux-ci, 19 sont à l'isolement et reçoivent des soins. La plupart des personnes ayant contracté la maladie sont des professionnels de santé, a précisé mardi l'Africa CDC (Centre africain de contrôle et de prévention des maladies). La transmission du virus se fait par contact sanguin ou d'autres fluides. Le Rwanda a exclu la mise en place d'un confinement pour lutter contre le virus mais a appelé à éviter tout contact corporel. Il n'existe pas de vaccin ni de traitement antiviral, la réhydratation et le traitement des symptômes augmentent les chances de survie.

 

En Afrique, peu de véhicules, mais de nombreux morts sur les routes

L'Afrique a le plus petit parc automobile au monde et l'un des réseaux routiers les moins denses, mais ses routes tuent proportionnellement plus qu'ailleurs. En cause les infrastructures, les véhicules, l’impunité, l’absence de services d'urgence.

Selon le rapport 2023 de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les régions Asie du Sud-Est et Pacifique-Ouest, qui comprennent respectivement l'Inde et la Chine, ont enregistré plus de morts en 2021, mais l'Afrique les dépasse en termes de décès rapportés à la population.

"L'Afrique a le pire bilan en termes de sécurité routière au monde avec 19,5 morts pour 100 000 habitants", rappelle Jean Todt, envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour la sécurité routière, qui déplore une tendance à la hausse.

Contrairement aux autres régions, le nombre de personnes tuées sur les routes africaines a augmenté de 17% entre 2010 et 2021. La situation varie significativement selon les pays, mais le nombre de décès a augmenté dans plus de la moitié des pays du continent, souligne Haileyesus Adamtei, responsable Sécurité routière au Programme de politiques de transport en Afrique (SSATP) et spécialiste des transports à la Banque mondiale (BM).

 

Infrastructures médiocres

Au total, 225 000 personnes ont été tuées sur les routes africaines en 2021, soit environ 620 par jour, selon l'OMS. Et si le continent n'abrite que 4% du parc automobile mondial, il concentre 19% des morts sur la route en 2023.

Comme ailleurs, vitesse, alcool, non-port de la ceinture ou du casque, non-respect du code de la route sont parmi les principales causes de décès et de blessures sur la route. Sont aussi responsables les infrastructures routières médiocres et les espaces inadaptés pour les piétons, particulièrement dans les zones urbaines.

En Afrique, les piétons représentent un tiers des décès sur la route, contre 21% au niveau mondial, selon l'OMS. "Il faut des rues mieux conçues, avec des trottoirs, une signalisation appropriée et des voies piétonnes, notamment autour des écoles", souligne Jean Todt.

L'Afrique est également le premier destinataire de véhicules d'occasion au monde, dont de nombreux ont plus de 15 ans et offrent de faibles niveaux de sécurité, note le Fonds de l'ONU pour la sécurité routière.

"Les accidents de la route ne sont pas une fatalité" et la sécurité routière "devrait être en tête des priorités" des gouvernements, estime Jean Todt. Car "au-delà de la tragédie humaine, les accidents de la route sont une des causes majeures de ralentissement du développement d'un pays, coûtant en moyenne 4-5% du PIB, parfois plus en Afrique".

Les Dépêches de Brazzaville

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