BrèvesJeudi 21 Juillet 2016 - 13:08 Le cinéaste Paul Freedman parle de son documentaire 'Merci Congo', Rolling Stone, 19 juillet 2016 Merci Congo, un nouveau documentaire du réalisateur Paul Freedman (Sand and Sorrow, Halfway Home), explore les décennies de conflit qui ont ravagé la République démocratique du Congo (RDC). Le magazine Rolling Stone a interviewé le cinéaste, gagnant des prix Emmy et Peabody, au Bonnaroo Music & Arts Festival de cette année, où le documentaire a été projeté. Freedman venait de terminer un film sur le Darfour quand il lui parut opportun que son prochain projet devrait concerner le Congo. «Quand j'ai commencé à faire [Merci Congo], j’ai décidé que je voulais faire un film sur ce qui marche au sein du chaos du pays." L'une des formes d’espoir qu'il a trouvé fût la façon dont certaines grandes sociétés résistent à la violence dans la RDC en refusant d'acheter des matériaux qui ont été possiblement obtenus par des méthodes meurtrières. "Les efforts pour contrôler l'approvisionnement de ces minéraux du conflit, par les sociétés comme Intel, Apple, HP et d'autres grandes entreprises, crée une énorme différence. Soixante-dix pour cent de l'argent qui allait aux groupes armés [au Congo] pour financer le conflit a été retiré de ce circuit, ce qui est énorme ", fait savoir Freedman. Le Premier ministre du Congo stoppe l’aide à une banque qui affaiblit le Franc, Bloomberg, 19 juillet 2016 Le Premier ministre de la République démocratique du Congo, Augustin Matata Ponyo, a ordonné à la banque centrale de mettre fin à des prêts accordés à la Banque internationale pour l'Afrique parce qu'ils contribuent à affaiblir le franc, selon un communiqué de son bureau. La banque centrale, qui a repris la gestion statutaire de la BIAC en mois de mai dernier, a prêté 125 milliards de francs congolais (126 millions de dollars) à la banque basée à Kinshasa au cours des quatre derniers mois dans un effort pour faire face à une crise de liquidité et pour protéger les dépôts des clients. Le bureau de Matata Ponyo a dit que les fonctionnaires de la BIAC et de la banque centrale ont permis aux titulaires de comptes de retirer leurs dépôts, en dépit des contrôles, en créant des fonds à la banque centrale qui ne sont pas couverts par des garanties. "Des mesures draconiennes pour mettre fin à cette mafia financière installée à la BIAC avec des connexions à la banque centrale" sont nécessaires, fait savoir le bureau de Ponyo dans une déclaration lundi dernier. «La création d'argent à partir de rien par la BIAC a eu un impact négatif sur l'économie." Les responsables de la banque centrale se défendent en disant qu’ils ont suivi la procédure quand ils ont fourni des prêts à la BIAC, selon le porte-parole Plante Kibadi. "La Banque centrale du Congo (BCC) ne peut pas agir comme une mafia, et beaucoup moins encourager à la création d'argent", a-t-il dit. Un administrateur de la BIAC qui a demandé à garder l'anonymat a déclaré que toutes questions à ce sujet seront renvoyées à la BCC.
Petits Mineurs du Congo à la rescousse, Voice of America, 18 juillet 2016. Kolwezi, République démocratique du Congo -Ses orteils s’extirpant de baskets de plusieurs tailles trop petites, un mineur doté d’une pioche, dans le sud du Congo, remplissant lentement un sac de débris de cuivre et de cobalt qui pourrait lui procurer quelques centaines de dollars. Ce père de cinq enfants, âgé de 42 ans, connu sous le nom de Stany, a fait cela presque tous les jours pendant une décennie, après avoir quitté ses champs de maïs pour aller piocher dans des mines relativement lucratives appartenant au premier producteur de cuivre d’Afrique. Mais contrairement à ce qui se passe en général, l'exploitation minière artisanale semble tolérée par le gouvernement congolais. Comme le principal centre minier subit des licenciements massifs, du fait de la hausse des prix des produits de base, l'exploitation minière à petite échelle contribue à combler le déficit. Le prix du cobalt, un sous-produit du cuivre, devrait augmenter de 45 pour cent d'ici à 2020 en raison de la demande pour des véhicules électriques. Le Congo détient environ la moitié des réserves de cobalt du monde. Le ministère des mines nationales a permis à des dizaines de coopératives de travailleurs d’exploiter des parcelles de terres de 10 kilomètres carrés appartenant à Gécamines, une société nationale minière. Des dizaines de milliers de personnes creusent également à proximité des mines appartenant à des grandes entreprises comme Glencore et Resources Group, et desquelles 13.000 emplois ont été supprimés. Pourtant, comme cela est souvent le cas, les « mineurs » disent que ce sont les acheteurs étrangers futés et bien capitalisés qui tirent profit de cette situation. Ils accusent les intermédiaires chinois et libanais de dominer le marché en faisant baisser les prix du cuivre artificiellement et en truquant le poids et la teneur du minerai qu'ils achètent. Cela pourrait accroitre les troubles si le mécontentement se transforme en agitation, comme cela est arrivé au cours des dernières années dans les mines de cuivre zambiennes, lorsque les travailleurs ont battu et tué des responsables chinois miniers à propos de conflits du travail et de la baisse des rémunérations. Sonia Ciesnik Notification:Non |